Le dieu hindou Krishna a connu une enfance marquée du sceau du merveilleux. Tout d'abord racontée par le Harivamsha, elle fut reprise dans le Bhâgavatapurana, texte de référence pour les hindous. Le présent ouvrage réunit d'autres textes, de traditions bouddhique et jaina, qui réécrivent cette enfance, et analyse comment toutes ces relectures ont façonné le personnage au fil des siècles. ©Electre 2024

Célébré dans le Mah(...)bh(...)rata comme l'un des héros de la guerre entre les P(...)ndava et les Kaurava, le dieu K(...)a a vécu selon la tradition hindoue une enfance marquée par sa dimension merveilleuse dans un campement de bouviers, près de la ville de Mathur(...) en Inde du Nord. Cette légende, d'abord racontée dans le Harivam(...)a - daté du II^e ou du III^e siècle de notre ère -, s'est par la suite principalement répandue grâce à la version du Bh(...)gavatapur(...)na, composée vers le X^e siècle.

Toutefois, K(...)a a été au coeur de polémiques religieuses dont l'importance reste insoupçonnée. La popularité du Harivam(...)a et plus tard celle du Bh(...)gavatapur(...)na ont en effet rejeté dans l'ombre les multiples réécritures de son enfance composées au cours du millénaire qui les sépare : plusieurs versions hindoues, mais aussi un j(...)taka bouddhique et pas moins de six versions jaina. C'est pourtant à travers ces métamorphoses que s'est construit le personnage tel qu'il est connu aujourd'hui.

Ces textes, jusqu'alors difficilement accessibles pour la plupart, sont ici réunis dans des traductions originales accompagnées de commentaires et d'analyses qui entendent combler un vide important dans notre connaissance de l'hindouisme. En montrant comment les traditions hindoue, bouddhique et jaina ont relu et réélaboré l'enfance de K(...)a, cet ouvrage met en évidence la manière dont, par touches successives, bouddhistes et jaina ont transformé le dieu des hindous, lui substituant d'autres figures plus adaptées à leurs traditions religieuses.

La Sorbonne, éditeur-imprimeur depuis 1470

En 1470, Jean Heynlin, prieur de la Sorbonne, installe, dans le cadre universitaire, la première imprimerie française. L'atelier, animé par les prototypographes Ulrich Gering, de Constance, et Michel Friburger, de Colmar, imprime en Sorbonne les ouvrages destinés à la communauté universitaire : classiques latins et ouvrages d'érudition pour les étudiants et leurs maîtres. Ce fut lorigine de l'édition en France.