Etudie l'image de la sorcière dans l'univers de la Renaissance, redevable de la tradition magique. La sorcière, figure par excellence de la culture populaire, est la face inverse de la philosophie de la Renaissance, néo-platonicienne, hermétique et cabalistique. Le monde de la Réforme et de la Contre-Réforme se chargera de détruire cette figure de la marginalité. ©Electre 2024
Les bûchers et la persécution des sorcières à la Renaissance sont l'autre visage de l'humanisme naissant, de l'émergence d'un idéal universel d'Homme. La barbarie apparaît comme la soeur jumelle d'une Raison qui commence à prendre conscience de sa force et à se transformer en outil de domination. Émancipation et violence persécutrice avancent inséparables, enlacées dans une danse endiablée dont l'issue demeure incertaine.
Dans Le Corps du diable, Esther Cohen inscrit les sorcières parmi les vaincus de l'histoire, en montrant la continuité tissée par l'Occident conquérant dans sa tendance à éradiquer les différentes figures de l'altérité qu'il rencontre successivement. Incarnés par les sorcières ou les Indiens du Nouveau Monde, les Noirs ou les juifs, les femmes ou les homosexuels, les outsiders se heurtèrent à une même norme, aux mêmes pratiques de déculturation, de stigmatisation, d'extermination.
Paru le : 21/05/2004
Thématique : New-age
Auteur(s) : Auteur : Esther Cohen
Éditeur(s) :
Lignes-Manifestes
Léo Scheer
Collection(s) : Lignes
Contributeur(s) : Préfacier : Enzo Traverso - Traducteur : Fabienne Bradu
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782849380123
Reliure : Broché
Pages : 213
Hauteur: 19.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 240 g
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