L'auteur retrace l'histoire de sa famille, originaire du Palatinat puis installée en France après un passage aux Etats-Unis, sur douze générations. Les épisodes de la vie de ses ancêtres sont situés dans l'histoire de la France et de l'Allemagne, et des relations entre les deux pays, depuis le XVIIe siècle. ©Electre 2024

Le livre des Frölich

Dans cet ouvrage généalogique, l'histoire des Frölich commence en Palatinat au milieu du XVII^e siècle alors que la guerre de Trente Ans vient de s'achever. Au cours de ce siècle, la région sera dévastée par trois fois, aussi est-il nécessaire de se pencher sur l'histoire de cette région. Au début du siècle suivant, les calamités climatiques vont contraindre les Palatins à une émigration vers les Amériques, où ils vont faire souche. Heureusement, le reste du siècle, calme et paisible, va nous donner l'occasion de découvrir comment sont organisés ces villages. Mais la nation voisine entame sa grande révolution, le Palatinat va passer sous la domination française et nos ancêtres n'échapperont ni à la francisation et ses nouvelles lois, ni à la guerre. Nous évoquerons donc le 16^e chasseurs à cheval et l'un des membres de la famille qui ira mourir en Russie et dont le souvenir est demeuré longtemps dans la famille. Après l'Empire, le Palatinat revient à la Bavière et, cette fois, le voisin dangereux s'appelle la Prusse, qui occupe l'autre partie de la rive gauche du Rhin.

Alors, l'arrière grand-père Frölich choisit la France et s'y installe avant que n'éclate la guerre franco-allemande ; ce qui nous permettra de nous plonger dans l'univers des naturalisations au moment où, avec les difficultés inhérentes à cette guerre, trois Frölich vont faire ce choix de quitter leur Palatinat et fonder une dynastie de boulangers en France. Malheureusement, une nouvelle guerre se déclenche et les cousins germains, au sens propre, vont se retrouver dans des camps ennemis, ce qui ne sera pas du goût de tous, certains préféreront une nouvelle émigration vers le nord de l'Europe. Nous en profiterons aussi pour découvrir les boulangeries mobiles pendant la guerre. A l'issue de cette guerre, la rupture est consommée entre les Frölich de France et ceux d'Allemagne. Les journées en boulangerie, métier toujours dur malgré la modernité, achèvent cette recherche et sont ponctués par quelques souvenirs de jeunesse des années 1950-1960. Désormais, il faudra attendre la fin du XXème siècle et le début du XXIème siècle pour redécouvrir le pays de nos racines et rechercher les liens communs avec ceux qui sont restés en Allemagne.