Quatrième de couverture
«Alsaciens-Lorrains, restez chez-vous! faites tout ce que l'envahisseur vous demande. Signez des deux mains s'il le faut. On ne vous en tiendra pas compte. Tous vos cas seront consiérés comme caducs.»
Message de radio-France émis par le poste de Londres et par la voix de Jacques d'Alsace -J. Kalb en décembre 1941
«Nous savons que les Alsaciens étaient forcés d'entrer dans le Parti et l'armée allemande. Qu'ils restent à leurs postes. Ils n'on rien à craindre»
Message radiodiffusé du général De Gaule, novembre 1944
Il est toujours difficile de parler d'un passé trop récent. Si peu à peu les «Malgré-nous», incorporés de force dans l'armée allemande lors du deuxième conflit mondial commencent à se raconter il n'en est pas de même pour une autre période difficile de l'Alsace-Lorraine: l'épuration. Courageusement Gabriel Andres relève le défi.
Si, par exemple, il aurait été juste de rappeler, au Struthof, les souffrances de nos départements, il est aussi utile de se souvenir qu'après la guerre d'autres innocents ont été incarcérés, à Schirmeck et au Struthof. Une fois encore les alsaciens-lorrains auraient été trompés, abandonnés.
Même si Gabriel Andres, après une étude argumentée par de nombreux extraits de presse, conclu par une note fataliste arguant qu'il est peut-être plus sage soixante ans plus tard, les protagonistes pour la plupart décédés, de «passer l'éponge» il est un fait que cette période, qui fait partie intégrante de la seconde guerre mondiale, intrigue de plus en plus. Gabriel Andres aura apporté sa pierre à l'édifice.
Combien de rancunes individuelles, combien de vengeances plus ou moins justifiée, combien d'agressions personnelles plus ou moins désintéressées, chercheront à se donner libre cours?
Pierre Pucheu
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