Présentation d'antiquités issues des collections du Musée Granet mais aussi de vestiges découverts lors de fouilles récentes menées dans la région d'Aix-en Provence, qui évoquent la ville romaine d'Aquae Sextiae, son urbanisme, son activité économique, ainsi que le quotidien, le cadre de vie et les croyances de ses habitants. ©Electre 2024

S'appuyant autant sur les collections anciennes que sur les découvertes archéologiques les plus récentes, et bénéficiant du croisement des diverses disciplines portées par ses auteurs (histoire, épigraphie, géomorphologie, vie matérielle, architecture...), cet ouvrage sur Aix antique, Aquae Sextiae Salluviorum comme la nommaient les Anciens, aborde l'important chef-lieu de cité sous des focales diverses et complémentaires.

L'histoire y tient lieu d'introduction, pour comprendre, d'abord, dans quel contexte la ville, première fondation romaine en Gaule, fut créée en 122 av. J.-C., et pour suivre, ensuite, sur près de quatre siècles, son évolution topographique et le modelage de son cadre monumental, qui, tout à la fois, illustrent l'étonnante mobilité du paysage urbain et soulignent la pérennité des principaux tracés anciens dans l'agglomération actuelle.

Plusieurs contributions font la part belle au territoire de cette cité, sans cacher les limites des connaissances et les questions qu'elles soulèvent. On y découvre ainsi l'espace géographique dont la ville tirait l'essentiel de sa richesse et qui comptait parmi les plus vastes de la Provence antique, entre le Luberon et la Sainte-Baume d'une part, l'arrière-pays varois et la frange orientale de la Crau, de l'autre.

Les nombreux documents épigraphiques conservés permettent d'entrevoir l'organisation administrative et politique de la cité, le poids des croyances et de la religion aussi, tandis que les données matérielles ouvrent de larges fenêtres sur son histoire économique et sociale, ainsi que sur la vie quotidienne de ses habitants. Domaine particulièrement bien documenté, le cadre de la vie privée s'offre à voir de façon intime, avec une incursion dans les grandes demeures des notables aixois, parées de mosaïques et de peintures murales, et peuplées de sculptures.

On découvre enfin la place du sacré dans la relation des Aqueuses à la mort et la façon dont ils ont mis en scène ce moment ultime de leur destinée et cherché à en fixer l'instant dans la pierre, support de leur mémoire.