en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
L'ascension d'une famille de paysans, les Soubigou, enrichis par le commerce de la toile de Plounéventer dans le Nord-Finistère. En 1848, face au déclin du commerce de la toile, ils deviennent entrepreneurs de travaux publics en se lançant dès 1859 dans la construction de voies ferrées. Ainsi débute une aventure entrepreneuriale, financière et technique. ©Electre 2025
De la toile aux chemins de fer
L'extension nationale d'une entreprise bretonne au XIXe siècle
Ils s'appelaient Prigent, Soubigou, Quéinnec, Radenac, Colbert. Acteurs majeurs du monde des travaux publics au XIXe siècle, ils réalisèrent une part importante des lignes de chemin de fer de Rennes à Brest, la totalité du réseau d'Auvergne, de multiples voies ferrées partout en France. Les premiers, apportant leur savoir-faire de meneurs d'hommes et un solide appui financier, étaient les héritiers de cette longue tradition propre à ce monde si particulier des Juloded, au pays de Léon en Finistère. L'un d'eux, Y. Prigent, comprit, le premier, que leur commerce des toiles de lin était mort. Son gendre, F.-L. Soubigou, sut, en quelques mois de présence à l'Assemblée de 1848, pressentir l'importance des voies ferrées face aux nécessités économiques, puis, sénateur, assuma son rôle de leader modéré de la droite finistérienne près des électeurs du monde rural dont il défendit toujours les intérêts et près desquels il prêcha la modernisation des méthodes et des techniques.
Les Radenac, père et fils, costarmoricains, tous deux ingénieurs, apportèrent la formation technique. Le dernier, Colbert, un lorrain, les appuya de ses compétences administratives.
Leurs clients s'appelèrent Compagnie de l'Ouest, du Paris - Orléans, de l'Est, du Midi, des Charentes, de Clermont à Tulle, et plusieurs autres. Leurs interlocuteurs, qui surent les apprécier, furent parmi les plus brillants ingénieurs des Ponts et Chaussées de l'époque comme E. Caillaux qui devint un grand Ministre, L. Sévène, directeur au P-O et professeur en son école, A. Siben, réalisateur des principales lignes d'Italie, Victor Fénoux, renommé constructeur du viaduc de Morlaix. Ce furent aussi, souvent plus difficilement, des hommes d'affaires expérimentés, tel L. Sarlin, grande fortune du Midi de la France, A. Rostand, représentant d'une des principales familles de la finance et du commerce marseillais, G. de Toucy, capitaine d'industrie auvergnat.
Faite de belles réussites, mais aussi d'erreurs et de difficultés, c'est une tranche d'histoire entrepreneuriale nationale qu'ils écrivirent ensemble, entourés de quelques milliers d'ouvriers, terrassiers, mineur, charretiers, charpentiers, mécaniciens, etc. C'est en même temps une page de politique locale face à la laïcisation progressive et inéluctable de la France.
Paru le : 21/06/2007
Thématique : Histoire des régions de France
Auteur(s) : Auteur : Charles Des Cognets
Éditeur(s) :
Presses universitaires de Rennes
Collection(s) : Histoire
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7535-0413-4
EAN13 : 9782753504134
Reliure : Broché
Pages : 291
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.2 cm
Poids: 548 g