Cette histoire de la ville de Contrisson date de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle comprend des chapitres sur la géographie, la population, l'histoire, les monuments, la géologie, l'agriculture, l'industrie et le commerce. ©Electre 2024

Cet ouvrage possède une singularité : il a été élaboré et rédigé par un homme aussi doué pour la littérature et pour l'histoire, que pour l'administration et l'agriculture. Ces qualités personnelles expliquent la richesse documentaire de son livre et surtout cette prééminence que l'auteur accorde à une connaissance globale de Contrisson, dans le temps et l'espace, par rapport à des données purement événementielles. Il ne néglige pas pour autant les grands moments que vécurent les Contrissonais dans le passé, mais son souci essentiel est de répondre, avant tout, à la curiosité de ses lecteurs, dans tous les domaines. Aussi ouvre-t-il à notre intention les archives officielles pour évoquer la naissance de Contrisson (au Moyen Age), ses différentes appellations (Contreson, Contressuns, Contrixons...) avant son nom définitif, en 1607. Il évoque cette particularité qui fait que la fondation du village consista en la réunion d'importants corps de ferme disséminés sur une étendue de 10 hectares environ ; sans oublier toutes les précisions d'ordre géographique indispensables, les limites du territoire, les rivières de la Saulx et de l'Ornain et les nombreux ruisseaux, les lavoirs et les puits, les chemins et les sentiers, la faune et la flore et les curiosités naturelles...

Il passe ensuite à l'évolution démographique : augmentation régulière de la population jusqu'en 1846, puis diminution jusqu'à la fin du XIX^e siècle ; il traite de l'instruction publique, importante dans la localité, avec une école de garçons et une école de filles, créées avant la Révolution (dates de référence : 1779 et 1781). Il décrit les pratiques religieuses qui étaient ferventes, au point que l'élection du maire et de ses conseillers s'effectua en 1790 sous la présidence du curé de Contrisson. Ce fait singulier s'explique peut-être par l'esprit d'indépendance des Contrissonais, sauvegardé même dans le contexte révolutionnaire et par leur goût pour les traditions que l'on retrouve dans cette passion qu'ils ont pour les fêtes et les divertissements (réjouissances du mardi gras, travestissements et chansons grivoises, danses autour de la borde...). Puis, l'auteur consacre une bonne partie de son livre à l'agriculture, activité principale à Contrisson et dans sa région : travail de la terre, constructions rurales, outillage agricole ; une véritable encyclopédie, suivie, pour terminer, d'un chapitre consacré à l'industrie et au commerce...