Ces photographies reviennent sur la déconstruction du palais de la République entre 2006 et 2009. Erigé en 1976, il était l'emblème de la RDA offrant à son peuple une maison de la culture au coeur de Berlin-Est. ©Electre 2024

Palast der Republik Berlin 2006 / 2009

DVD - Essai documentaire / dokumentarischer essay - 12'

Destruction du Palais de la République. Emblème politique et culturel de la RDA, il fut construit en mille jours de 1973 à 1976, dans le centre de Berlin-Est, l'ancienne capitale.

Rideau sur le Palais rouge : la République réunifiée de Berlin vote la destruction du Palais au tournant du millénaire. De 2006 à 2009, en mille jours, méticuleusement, les machines détruisent le bâtiment. Du passé, les démolisseurs font table rase.

Dominique Treilhou filme et photographie cette chorégraphie violente et gracieuse. Dans son essai documentaire, les murs s'effondrent, les grues font virevolter l'acier et le béton, les protagonistes témoignent de l'inexorable disparition, sur fond de tractopelles et de marteaux-piqueurs.

Sur les photographies silencieuses, c'est la mélancolie de la ville qui se révèle, autant que le processus d'effacement de la mémoire collective : « La RDA n'a jamais existé », écrit à la chaux sur un petit muret, est la dernière image qui clôt cette plongée au coeur de la mémoire urbaine de Berlin.

Palast der Republik Berlin 2006 / 2009

Palast der Republik - Abriss. Politisches und kulturelles Emblem der DDR, wurde er in tausend Tagen von 1973 bis 1976 im Zentrum von Ost-Berlin, der ehemaligen Hauptstadt, gebaut. Vorhang zu für den roten Palast : die wiedervereinigte Republik von Berlin stimmt zur Jahrtausendwende für den Abriss. Von 2006 bis 2009, in tausend Tagen, zerstören die Maschinen äu(...)erst gewissenhaft das Gebäude. Mit der Vergangenheit machen die Abbrucharbeiter reinen Tisch. Dominique Treilhou filmt und fotografiert diese gewaltsame und graziöse Choreografie. In ihrem dokumentarischen Essay stürzen die Mauern ein, die Kräne lassen den Stahl und Beton herumwirbeln, die Protagonisten bezeugen das unerbittliche Verschwinden vor dem Hintergrund der Bagger und Presslufthammer. Auf den lautlosen Fotografien ist es die Melancholie der Stadt, die sich offenbart, ebenso wie das allmähliche Auslöschen des kollektiven Gedächtnisses : « Die DDR hat nie existiert », mit Kalk auf eine kleine Mauer geschrieben, ist das letzte Bild, das dieses Abtauchen ins Herz des urbanen Gedächtnisses von Berlin abschlie(...)t.