F. Rousseau pose ici un regard de narrateur mais aussi peintre et photographe sur le décor enchanteur de Tahiti et des îles Marquises. Intrigué par le langage symbolique des tatouages rituels et par le chant des corps masculins qu'il a découverts dans cet environnement exotique, il tente de dévoiler les mystères de l'ora, le principe vital tahitien. Des chants rythment sa narration photographique. ©Electre 2025

« Prononcez Ora et j'entends " Or ", comme la lumière parfois incandescente et chaude qui enveloppe ces terres émergeant du Pacifique, comme la lumière des danseurs de feu caressant les corps. J'entends " origine ", comme ce sentiment d'être dans le berceau des hommes quand les nuits lumineuses dévoilent une voie lactée épaisse, proche et tangible. J'entends " aura ", comme ce souffle de puissance ressenti aux îles Marquises où l'océan chante dans le " trou du souffleur ", comme cette curieuse émanation de vie face aux yeux immenses des Tiki solidement ancrés dans la terre des temples à ciel ouvert, immuables depuis tant de siècles. J'entends " oracle " tant ces " Marae " semblent nous inviter à la volonté des Dieux. J'entends " Eaux " comme cette immensité liquide qui nous entoure, comme des trésors de perles noires que l'océan enfante et dont la lumière est captive... » Ainsi François Rousseau confronté à la magnificience de Tahiti et de ses îles, cherche-t-il à restituer, à travers des photographies chargées de sensualité, l'Ora : le principe vital polynésien.

« Pronounce Ora and I hear the Word " Or ", or gold, like the light, sometimes incandescent and warm, which envelopes these lands that emerge from the Pacific, like the light caressing the bodies of fire dancers. I hear " origin ", like thefeeling of being in the birthplace of man when luminons nights reveal a Milky Way so thick, near and tangible. I hear " aura ", like the powerful breath fell in the Marques as Islands where the ocean sings in the blowhole, like the curious effusion of life in the presence of the immense eyes of Tiki statues, solidly anchored in the earth of the temples, open to the skies and unchanged for centuries. I hear " oracle "so much do these sacred " Marae " seem to bring us before the will of the Gods. I hear " Eaux ", or waters, like the liquid vastness that surrounds us, like the blackpearl treasures, which are born of the ocean and which capture the light... » Thus has François Rousseau, confronted by the magnificence of Tahiti and its isles, sought to recreate Ora, the life force, of Polynesia, through photos that are laden with sensuality.