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Dario Argento, magicien de la peur

Auteur : Jean-Baptiste Thoret

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Résumé

Figure emblématique du cinéma italien des années 1960, représentant de la Nouvelle Vague, le cinéaste Dario Argento reste très populaire pour son travail aux multiples sources d'inspiration. Ses principales oeuvres sont : Profondo Rosso, Suspiria, Inferno, Non ho sonno et le Sang des innocents. ©Electre 2024

Avec Suspiria, en 1977, Dario Argento marque une étape fondamentale dans l'histoire du cinéma fantastique dont l'influence est encore aujourd'hui perceptible. Des cinéastes, et non des moindres comme John Carpenter et Brian De Palma avouent leur admiration pour lui et de nombreux amateurs lui vouent une sorte de culte. Aimer ou ne pas aimer les films d'Argento constitue aujourd'hui le signe de reconnaissance d'une certaine cinéphilie.

Italien, fils d'un père producteur et d'une mère photographe, d'abord critique de cinéma, il coécrit le scénario de Il était une fois dans l'Ouest au moment où, dans les années soixante, les genres hollywoodiens moribonds viennent chercher en Italie un second souffle. Depuis son premier film en 1969, L'Oiseau au plumage de cristal, il a principalement œuvré lui-même à l'intérieur d'un genre, le giallo, récit criminel où la violence se teinte de sadisme, et caractérisé par des codes immuables, connus du spectateur qui vient y chercher des sensations fortes et jouir pleinement de sa peur. Mais, loin de rester confinée à l'intérieur de ces frontières, l'œuvre d'Argento, au confluent d'influences multiples, tant de la peinture maniériste, de l'art baroque que des nouvelles vagues européennes, constitue une sorte de synthèse entre la modernité et le cinéma de genre. De la modernité, il a su tirer une audace formelle, le goût de l'expérimentation ; du cinéma de genre, il a conservé les personnages, criminels, victimes, enquêteurs, et les récits à base de complots occultes et de rituels sanglants.

Argento est un inventeur de formes, il a le goût de la greffe et du métissage entre matières nobles et triviales. Chez lui, l'opéra côtoie le roman-photo entre chef-d'œvre et chromo. La beauté des films d'Argento ne tient qu'à un fil, à condition que le spectateur croie ce qu'il voit, qu'il accepte que ses sens prennent le pas sur la raison. Alors, un monde nouveau et enchanteur prend naissance, le réel révèle une part d'énigme, le spectateur plonge au cœur d'un cauchemar métaphysique ouvrant sur ses propres ténèbres. L'illusion est parfaite, le spectacle total.

Jean-Baptiste Thoret, critique de cinéma, dirige la revue Simulacres (1998). Il est enseignant à Paris-VII. Il a coécrit un ouvrage sur John Carpenter et un autre sur Massacre à la tronçonneuse (2000). Il a réalisé un documentaire sur Dario Argento : «Soupirs dans un corridor lointain : les songes de Dario Argento» (2001).

Fiche Technique

Paru le : 15/11/2002

Thématique : Histoire du cinéma

Auteur(s) : Auteur : Jean-Baptiste Thoret

Éditeur(s) : Cahiers du cinéma

Collection(s) : Auteurs

Série(s) : Non précisé.

ISBN : Non précisé.

EAN13 : 9782866423452

Reliure : Broché

Pages : 160

Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm


Épaisseur: 1.1 cm

Poids: 410 g