Georges Franju (1912-1987) s'est imposé dans les années cinquante comme documentariste avant de devenir réalisateur de longs métrages (La Tête contre les murs, Les Yeux sans visage, Judex, Thérèse Desqueyroux). Cofondateur avec Henri Langlois de la Cinémathèque française, Franju a beaucoup appris en regardant les films des pionniers du cinéma. ©Electre 2024

Georges Franju (1912-1987) s'est imposé dans les années cinquante comme documentariste avant de devenir réalisateur de longs métrages (La Tête contre les murs, Les Yeux sans visage, Judex, Thérèse Desqueyroux...). Véritable cinéphile, co-fondateur avec Henri Langlois de la Cinémathèque française, Franju a beaucoup appris en regardant les films des pionniers du cinéma et ceux des expressionnistes des années trente. Egalement passionné de cinéma scientifique et particulièrement fasciné par le cinéma chirurgical, il a réussi à exprimer un style personnel et original où le documentaire et la fiction sont communément soumis à l'épreuve d'une relation poétique au réel. En le redécouvrant aujourd'hui, les jeunes générations peuvent tirer les enseignements d'un vrai professionnel du cinéma, maître de l'image en noir et blanc, qui s'est toujours tenu à l'écart des "écoles" en travaillant exclusivement dans le cadre de la commande.

La maison de la Villette, un des équipements culturels les plus originaux du Parc de la Villette, observatoire du changement physique, social et culturel d'une large portion de Paris et des proches banlieues, a souhaité rendre un hommage à Georges Franju dont le premier court métrage, Le Sang des bêtes a été tourné en 1948 aux Abattoirs de la Villette.

Réunissant des archives de la Cinémathèque française, des documents inédits, des témoignages de proches du cinéaste (amis et professionnels), l'équipe de la maison de la Villette a créé une exposition itinérante accompagnée du présent ouvrage et du livre de Gérard Leblanc, Georges Franju, une esthétique de la déstabilisation, paru aux mêmes éditions.