Portrait d'un acteur qui, pour des millions de fans de cinéma, incarne l'âge d'or d'Hollywood. ©Electre 2024

«Chacun pense à lui avec tendresse parce qu'il incarne une époque apparemment plus heureuse... On ne lui demandait pas de profondeur; on lui demandait seulement d'être beau et doux et de nous faire rire».

Pauline Kael, 1975

«Je vieillis mon cher. Le seul qui ne vieillisse pas est Cary Grant».

Grace Kelly, 1978

«Le meilleur».

Marlène Dietrich

«J'ai appris beaucoup de choses en travaillant avec Cary Grant. Il sait comment se concentrer, comment vous fixer, mais tout cela avec une extrême spontanéité».

Sophia Loren

«Pour les femmes, il est le seul exemple du gentleman sexy d'Hollywood. Et pour les hommes et les femmes, il est le seul exemple d'un genre hollywoodien dont l'Amérique, comme l'Occident, a besoin depuis toujours: un héros bourgeois».

Tom Wolfe

«Cary est merveilleux, vous savez. On ne dirige pas Cary Grant, on le place simplement devant une caméra. Et alors le public s'identifie avec le personnage principal. Je veux dire par là que Cary Grant représente un personnage que nous connaissons. Ce n'est pas un étranger».

Alfred Hitchcock

Pour des millions de fans de cinéma dans le monde entier, Cary Grant incarne le glamour et Hollywood dans ses années d'or. Il est, il était et il sera toujours une des plus grandes stars, et même dix ans après sa mort, la splendeur de son image illumine encore l'écran.

Né sous le nom d'Archie Leach à Bristol en 1904, fils unique d'un pauvre repasseur de pantalons et d'une mère instable, Cary Grant devint celui que Pauline Kael, célèbre critique, définit «un héros de contes de fées».

Charmant, infiniment séduisant sans jamais se prendre trop au sérieux, il fut courtisé à l'écran par les plus belles femmes du cinéma.

Il passa du jeune premier ténébreux de Lady Lou, l'homme à qui Mae West demande de monter la voir quelquefois, à l'irrésistible C.K. Dexter Haven d'Indiscrétions avec Katharine Hepburn; de l'énigmatique espion qui hypnotise Ingrid Bergman dans Les Enchaînés au voleur de bijoux souriant auquel Grace Kelly ne peut résister dans La Main au collet. Les plus grands producteurs d'Hollywood - Howard Hawks, Hitchcock, Leo McCarey, George Cukor, Stanley Donen - ont travaillé avec lui à plusieurs reprises. Il interprétait à merveille les comédies loufoques comme L'impossible Monsieur Bébé et Arsenic et vieilles dentelles - Frank Capra l'appela «le plus grand farceur d'Hollywood» - mais il pouvait aussi, comme dans Soupçons, incarner à l'écran l'ambiguïté et la menace.

Et en dehors de l'écran peut être aussi. Grant se maria cinq fois avec de très belles femmes, dont Virginia Cherrill, héroïne des Lumières de la ville et l'héritière Barbara Hutton et l'actrice Dyan Cannon, et il eut une relation constante et obsédante avec l'argent. Dans cette étude pénétrante - illustrée de 150 magnifiques photographies -, Geoffrey Wansell souligne les aspects brillants et sombres de cet immortel d'Hollywood, de cet homme que son amie et partenaire Deborah Kerr définit «une des personnalités les plus hors du commun de l'histoire du cinéma».

Geoffrey Wansell est un biographe reconnu; parmi ses succès précédents on compte la vie de l'homme d'affaires milliardaire controversé, James Goldsmith. Sa dernière biographie, sur le dramaturge Sir Terence Rattigan, a obtenu le prix «Whitbread Book of the Year» en 1995. Ancien journaliste et scénariste de The Times ainsi que chroniqueur à l'Observer et au Sunday Telegraph, il a également produit un film pour la Twentieth Century-Fox When the Whales Came (Quand les baleines arrivèrent) avec Paul Scofield et Helen Mirren. Il vient de terminer la biographie officielle de Frederick West, le maçon et tueur en série de Gloucester. Né en Écosse, il vit maintenant dans le Wiltshire avec sa femme et leurs deux enfants.