Edition critique de ce texte qui a fait de M. de Scudéry une figure emblématique de la littérature féminine et de la préciosité. Cette dernière partie reflète en particulier le développement d'une littérature galante. ©Electre 2024
Publiée en février 1657, la troisième partie de Clélie marque une étape importante de l'itinéraire littéraire et social de Madeleine de Scudéry, et offre le reflet d'une période particulièrement intéressante du milieu du XVIIe siècle.
Accédant à l'Hôtel de Nevers, l'un des centres les plus brillants de la vie intellectuelle à Paris dans les années de l'après-Fronde, la romancière groupe autour de Mme du Plessis-Guénégaud, dans une lumière venue de l'Astrée, les portraits des illustres de son temps, les Sévigné et les Ménage, et même, à l'époque où continuent à paraître les Provinciales, les Solitaires de Port-Royal. C'est le véritable début d'une mode dont le Recueil de Mlle de Montpensier sera le sommet en 1659.
Tout en affinant la réflexion sur l'amour galant et la tendre amitié, les conversations s'élargissent en échanges plus généraux sur la vie en société, en particulier par un débat sur la complaisance et l'art de plaire auquel Molière donnera, neuf ans plus tard, une forme dramatique dans Le Misanthrope.
L'influence grandissante de l'humaniste Pellisson et le souvenir persistant du poète Sarasin font aussi du roman, dans une perspective quasi proustienne, l'expression de la théorisation critique d'une littérature galante en plein développement.
Paru le : 24/03/2003
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Madeleine de Scudéry
Éditeur(s) :
H. Champion
Collection(s) : Sources classiques
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Chantal Morlet-Chantalat
Série(s) : Clélie, histoire romaine
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782745307279
Reliure : Relié
Pages : 564
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm
Poids: 775 g
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