Chargement...
Chargement...

Jean-Claude Guillebaud et Régis Debray

Publié le 25/11/2016
« Après 70 ans de paix sur le sol européen, nous avons désappris à penser la guerre. Penser la guerre et la violence, pour être capable de les contenir, de les limiter, de les codifier. Et surtout, afin de pouvoir y faire face sans perdre son sang-froid. » Pour la seconde rencontre dans le cadre du cycle qu'il initie, Jean-Claude Guillebaud invite Régis Debray. Ce philosophe et écrivain est riche d’une expérience qui l’aura mené des maquis guévaristes de Bolivie dans les années 60 au proche entourage de François Mitterrand à l’Élysée en 1981.
Le tourment de la guerre
« J'ai vu sur nos écrans parader des meurtriers qui soignaient la mise en scène de l'horreur : bourreaux cagoulés de noir, futures victimes en tenue orange... Face à ces torrents de violence, saurons-nous rester droits, sans devenir nous-mêmes barbares ? Aurons-nous assez de cran et de calme pour regarder en face les monstres qui nous habitent ? La guerre est une prodigieuse énigme dont le feu, une fois encore, revient nous tourmenter. » Mêlant sa propre histoire de fils d'officier et d'ancien reporter de guerre à son talent d'analyste, Jean-Claude Guillebaud se penche sur cette vérité encombrante, brutalement ressurgie du fond des ténèbres : l'homme a toujours fait et aimé faire la guerre. Convoquant ses souvenirs et ses lectures, retournant sur les lieux des grandes batailles, scrutant toutes les époques, il enquête sur cette effroyable passion qui nous fascine et nous répugne tout à la fois. Ce voyage au bout de la violence, comme un miroir qu'il nous tend, apporte un éclairage engagé et précieux sur les événements contemporains.

Bibliographie