Chargement...
Chargement...

Olivier Tesquet - Apocalypse nerd : comment les technofascistes ont pris le pouvoir

Apocalypse Nerds : La Conjonction des Extrêmes.
Publié le 02/12/2025
Dans le cadre des conférences ECHO organisées par Cap Sciences, Olivier Tesquet vous présente son ouvrage coécrit avec Nastasia Hadjadji "Apocalypse nerd : comment les technofascistes ont pris le pouvoir" aux éditions Divergences. Entretien avec Raphaël Dupin.
L'ouvrage d'Olivier Tesquet, coécrit avec Nastasia Adjadi, explore l'idéologie des "technofascistes", qui utilisent la technologie pour remodeler la politique, notamment autour de Donald Trump. Loin d'être un mouvement cohérent, il s'agit d'une architecture de pouvoir et d'un mode de circulation d'idées souvent réactionnaires.

L'idée que la Silicon Valley est progressiste est un mythe. L'auteur rappelle les racines eugénistes de Stanford et l'évolution du libertarianisme vers une idéologie autoritaire qui vise à liquider la démocratie au profit des "élites cognitives".

Peter Thiel incarne cette mouvance : cofondateur de PayPal, premier investisseur de Facebook, et créateur de Palantir, outil technologique de la politique migratoire punitive de l'administration Trump. Il a également financé la carrière politique de J.D. Vance, jouant le rôle de pont entre la droite religieuse et la Tech.

L'idéologie se propage via une "pensée en API" (métaphore informatique) permettant à différentes factions (conservateurs, accélérationnistes) de partager un langage commun. Elle se manifeste par une détestation de l'égalitarisme et par des fantasmes de sécession et de création de "zones économiques spéciales" soustraites au droit (ex: le plan de Trump pour Gaza).

L'auteur souligne la dimension religieuse de ce mouvement : une détestation de la finitude humaine (visant l'immortalité via le transhumanisme) qui se traduit par des investissements massifs dans l'IA (une nouvelle "religion sécularisée") et la construction de bunkers, signe d'un imaginaire profondément décliniste. Le danger réside dans la concentration du capital et du pouvoir au sein d'une administration radicalisée.
Bibliographie