Un coup de coeur de Mollat
La Belle brésilienne ayant été jouée aux élections quatre ans plus tôt, l'événement devient tout à coup réalité pour les Cariocas, acteurs et spectateurs. L'historien, Laurent Vidal, mène l'enquête sur cet événement exceptionnel afin d'en retracer le cheminement politique mais aussi symbolique.
Gardant en mémoire, depuis longtemps, le geste solennel de Kubitschek refermant lui-même les portes du palais présidentiel, il s'intéresse là, à la mise en scène du pouvoir pour une capitale que l'on abandonne.
Le 20 avril, la fête est grandiose avec discours, carnaval, samba, pétales de rose, mais quitter Rio c'est aussi introduire dans l'histoire du pays, du mouvement, du changement, de la rupture. Le président laisse ainsi la « beauté solaire » basculer vers sa nouvelle identité au profit d'une utopie urbaine, tournée vers l'avenir et la modernité.
Cette étude originale mêlant érudition, paroles de témoins et de poètes, personnifie une ville où il a été possible pour des milliers d'individus de changer d'adresse, sans avoir changé de rue, ni de maison…