Un coup de coeur de Mollat
L'histoire – pour ceux qui ne la connaissent pas encore – se passe aux États-Unis, dans les années 1960. La population noire n'est là que pour servir les blancs et on le leur rappelle tous les jours. Aibileen travaille pour l'une de ces familles depuis plusieurs années et son seul plaisir est de s'occuper de Mae Mobley, la petite fille de sa patronne qui ne lui accorde pas toute l'attention ni tout l'amour qu'elle devrait recevoir.
De son côté, Minny est au service d'une vieille femme presque sourde et heureusement car il n'est pas dans la nature de cette attachante bonne de laisser sa langue dans sa poche. Malheureusement pour elle, sa vie va être bouleversée quand la fille de Miss Walters va décider de mettre sa mère dans une maison de retraite et dire à tout Jackson que son employée n'était qu'une sale voleuse.
Enfin Miss Skeeter, récemment diplômée, rentre à la demeure familiale pour découvrir que Constantine, celle qui l'a pratiquement élevée, est partie sans lui laisser la moindre explication. Ce départ est la raison même de ce qui va suivre : il faut changer les choses.
Kathryn Sotckett nous offre une histoire magnifique sur la ségrégation. C'est parfois drôle, d'autres fois triste, mais jamais pesant. Il y a également beaucoup d'amour et de foi en l'humanité. Une fois le livre achevé, on se sent bien, tout simplement.
Une petite musique jouée au banjo ouvre chaque début de chapitre et lorsqu'on entend pour la première fois la comédienne qui prête sa voix à Aibileen, nous sommes conquis, savons immédiatement que nous irons au bout du CD et qu'il sera difficile de l'arrêter (17h50 d'écoute quand même). Les autres voix sont tout aussi sublimes et fidèles aux personnages. Elles donnent le ton avec justesse et mettent tant de passion qu'il est facile de passer du rire aux larmes.
Le livre lu n'est pas encore très connu mais s'il est amené à se développer, La couleur des sentiments fera partie des premiers ouvrages recommandés.