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Les biens publics mondiaux : la coopération internationale au XXIe siècle


Un coup de coeur de Mollat

Il y a tout juste cinq ans, à New-York, se tenait une rencontre d'experts économistes mondialement reconnus (Joseph Stiglitz, Amartya Sen, pour ne parler que des Nobel, mais aussi Fishlow, Wyplosz, etc.)
Seize mois plus tard était publiée, in extenso, la compilation de leur réflexion amorcée à New-York. Aujourd'hui sort la traduction des principaux extraits de cette réflexion.

Définition d'abord : un bien public n'est pas obligatoirement créé par les autorités publiques. La paix, l'éducation, la santé, le nom des rues peuvent émaner de groupes privés ou publics, d'ONG, d'états ou de personnes privés.

Partant de la thèse que les grandes crises mondiales sont le résultat de la trop faible production de biens publics, et après l'avoir vérifiée, les auteurs proposent que la coopération internationale dépasse les négociations inter-étatiques ou entre groupes économiques, actuellement dans l'impasse, et ce sur des projets, des programmes précis, dans des régions précises. La cause des problèmes et leurs solutions échappant la plupart du temps aux acteurs potentiels, la perception des risques collectifs doit être la base de la motivation d'un action collective.

Le thème n'est pas, en fait, original : D'Adam Smith, pour qui "la sécurité nationale est un bien public", à Samuelson, en passant par Kindelberger, ils sont un certain nombre à avoir posé les bases des B.P.M. (Biens publics mondiaux).

A partir d'études de cas ciblés, le groupe propose, à travers les analyses respectives de chacun de ses membres, une sorte de plan Marshal (celui-ci ayant fait ses preuves) une politique d'aide collective à l'établissement de biens publics régionaux, selon le principe que les acteurs locaux sont mieux à même de répondre à un besoin réel identifié.
Un cadre juridique international minimum s'impose évidemment.

Utopique ?

Lorsqu'on sait que dans huit ans les ressources pétrolières mondiales seront épuisées, sauf dans le Golfe persique, et en Irak en particulier, il est raisonnable de s'interroger, à la lumière de ce livre, sur le refus américain de changer ses méthodes environnementales, de passer outre les recommandations internationales, qu'elles émanent de l'ONU, de l'UNESCO ou d'ailleurs, de refuser toute collaboration à une justice internationale.

Mais jusqu'à quand ?
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Résumé

Part de l'idée selon laquelle les crises mondiales sont provoquées en partie par une quantité insuffisante de biens publics mondiaux comme la santé, l'environnement, le patrimoine, la culture, la connaissance... Préconise de mettre en place une nouvelle approche en vertu de laquelle la coopération internationale fait partie intégrante de la politique nationale. ©Electre 2024

Cet ouvrage propose une nouvelle approche globale des crises mondiales - qu'il s'agisse des crises financières, des situations humanitaires d'urgence, du réchauffement de la terre, de l'émergence de nouvelles maladies ou de l'écart de plus en plus dangereux qui sépare les riches des pauvres. Jusqu'à présent, les problèmes d'ordre mondial ont donné lieu en général à des solutions superficielles ou à des mesures ponctuelles. L'ouvrage de Kaul, Grunberg et Stern met en évidence, entre autre, qu'un grand nombre de ces crises proviennent du fait que les biens publics mondiaux sont fournis en quantité insuffisante.

Il identifie trois grands décalages qui font que les décideurs aujourd'hui se sentent impuissants vis-à-vis des forces du marché ou des problèmes mondiaux :

  • un décalage en matière de juridiction - entre la portée mondiale des grands problèmes contemporains et les limites nationales à l'intérieur desquelles les décideurs opèrent ;
  • un décalage en matière de participation - entre les grandes puissances traditionnelles et les nouveaux acteurs plus nombreux, notamment un certain nombre de pays en développement, les entreprises et la société civile ;
  • et un décalage entre le besoin d'action collective et le manque d'incitations à l'action - entre le bien public de toutes les nations et le désir des Etats, pris séparément, de poursuivre leurs propres intérêts plutôt que les intérêts de la collectivité.
  • Pour assurer une production suffisante de biens publics mondiaux, il faut mettre en place une nouvelle approche en matière de politique étrangère, une approche en vertu de laquelle la coopération internationale fait partie intégrante de la politique nationale.

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    Fiche Technique

    Paru le : 10/09/2002

    Thématique : Economie internationale/mondialisation

    Auteur(s) : Non précisé.

    Éditeur(s) : Economica

    Collection(s) : Non précisé.

    Contributeur(s) : Directeur de publication : Inge Kaul - Directeur de publication : Isabelle Grunberg - Directeur de publication : Marc A. Stern

    Série(s) : Non précisé.

    ISBN : Non précisé.

    EAN13 : 9782717844979

    Reliure : Broché

    Pages : XVI-272

    Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm


    Poids: 520 g