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Adieu Michel Mohrt

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Publié le 12/09/2011
Peintre, romancier, essayiste, critique, éditeur, traducteur, Michel Mohrt, l'académicien aux mille visages nous a quittés ; « une perte considérable pour la littérature française qu'il n'a cessé d'illustrer avec grandeur et modestie », déclare son ami Jean d'Ormesson.
Après avoir servi comme chef de section d'éclaireurs-skieurs dans les Alpes durant la Seconde guerre mondiale, le jeune Breton devient avocat au barreau de Marseille de 1940 à 1942. C'est là qu'il rencontre Robert Laffont, qui le prend dans son équipe éditoriale en 1946.
Mais dés 1947, en réponse à l'invitation des plus prestigieuses universités nord-américaines, il part aux États-Unis pour enseigner la littérature française, en tant que visiting professor. Il occupe également le poste de conférencier à l'Alliance française, jusqu'à ce qu'il rentre en France en 1952 pour y intégrer les éditions Gallimard, où il devient membre du Comité de lecture et responsable du département des littératures anglo-saxonnes. Michel Mohrt fut ainsi l'éditeur de Kérouac, de Styron, de Faulkner, de Roth...

Professionnel de la littérature, il était aussi critique littéraire (dans les pages du Figaro et de la NRF), traducteur, peintre à ses heures, et surtout écrivain. Auteur de près de 40 ouvrages, l'écrivain avait entre autres reçu le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1962 pour La Prison maritime (malheureusement épuisé pour le moment), écrit La campagne d'Italie traduit dans de nombreux pays ou encore Deux Indiennes à Paris.

Michel Mohrt rejoignit L'Académie française en 1985, succédant ainsi à Marcel Brion. Il était également officier de la Légion d'honneur, officier des Arts et des Lettres et avait été décoré de la Croix de guerre.



Photographie : ©www.academie-francaise.fr