Ernesto Sàbato est né en Argentine en 1911. Lorsque le jeune étudiant-chercheur en physique arrive en France dans les années 1930 (il y séjourna deux ans), l'ébullition culturelle de la capitale l'amène très vite vers les mouvements surréalistes en compagnie desquels il s'adonne à la poésie.
Si Sàbato poursuit un temps ses travaux sur la relativité, dés 1945 il décide de se consacrer à la littérature.
Tout en menant une carrière illustre de critique littéraire (qui fit parfois grincer des dents le régime péroniste), l'argentin publie de nombreux essais généralement très polémiques et engagés (dont aucun n'est malheureusement disponible en langue française). Il fut nommé plus tard par le gouvernement de Raul Alfonsin à la tête de la
Commission nationale sur la disparition des personnes lors de la
dictature de Juan et Isabel Peron, puis de celle de la junte militaire,
entre 1976 et 1983. Son rapport a servi de base à
l'accusation contre les anciens dirigeants de la junte.
Enfin, il publie trois romans : la trilogie de Buenos Aires dont la puissance de chacun des titres résonne encore en chaque lecteur et en conquiert sans cesse de nouveaux... Il publie son premier roman en 1948,
Le Tunnel, salué par Albert Camus et Graham Greene. Viennent ensuite
Héros et tombes (1961) et
L'Ange des ténèbres (1974). L'influence de l'argentin est absolument remarquable, en regard du nombre limité de ses œuvres. En 1984, l'écrivain a reçu
le prix Cervantes, la plus haute distinction des lettres hispano-américaines.
Ultime adresse au monde, Ernesto Sabato adresse cinq lettres à l'humanité dans un recueil intitulé
La résistance (Seuil), où il exprime la nécessité de refonder un nouvel humanisme, face au pouvoir croissant des nouvelles technologies et de la montée en puissance de la mondialisation.
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