Disparition d'une étoile française et d'un plume brésilienne

Moacy Scliar, né à Porto Alegre en 1937, fut l'un des écrivains les plus novateurs de la littérature brésilienne. Auteur d'une œuvre foisonnante, contes, nouvelles, romans, essais, son talent de conteur et de fabuliste qui mêlait le tragique et l'humour, le rapproche autant de Borges que de Topor, d'Italo Calvino, d'Albert Cohen et de Sholem Aleikhem.

Les éditions Folies d'encre ont entrepris, depuis l'an dernier, de rééditer les oeuvres de Scliar. Vous pouvez trouver aujourd'hui sur les tables des libraires : La guerre de Bom Fim, le recueil de nouvelles Le carnaval des animaux ou encore le roman Max et les fauves.




Autre disparition mais dans le septième art de celle dont Jean Cocteau disait qu'elle était « la plus belle révélation dramatique de l'après-guerre » : Annie Girardot, l'une des plus grandes actrices françaises de son temps mais aussi et avant tout une femme hors du commun, attachante, et surtout profondément humaine comme le montre si bien la journaliste Agnès Grossmann dans sa biographie de l'artiste : Annie Girardot, le tourbillon de la vie (Hors Collection).

L'actrice elle-même avait rédigé en 2003 une autobiographie, Partir revenir : les passions vives (Le cherche midi), où elle retraçait sa vie et sa carrière. Après avoir connu le succès, la gloire et l'amour, en tournant avec de grands metteurs en scène (Visconti, Carné, etc.) et en étant la partenaire de grands acteurs, la comédienne y raconte aussi comment elle a connu l'oubli, l'échec, le silence et le désespoir avant de revenir à la scène et à l'écran.

Giulia Salvatori, enfin, la fille d'Annie Girardot qui accompagnait sa mère au quotidien depuis qu'elle avait appris que sa mère souffrait de la maladie d'Alzheimer, livrait un témoignage poignant en 2007 dans Annie Girardot, à la mémoire de ma mère.