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J.-M. G. Le Clézio prix Nobel de littérature !

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Publié le 13/08/2009
L'écrivain français de 68 ans s'est vu décerner le prix Nobel de Littérature 2008.
« ...l'écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante » C'est ainsi que l'académie Nobel commente sa décision d'attribuer le Prix Nobel de littérature 2008 à Jean-Marie Gustave Le Clézio.

Né à Nice en 1940 d'une famille possédant des attaches à l'île Maurice, J.-M. G. Le Clézio a grandi au rythme des affectations de son père médecin.

Bilingue, il étudie l'anglais et les lettres. Après une thèse sur l'histoire ancienne du Mexique, il enseignera dans plusieurs universités : Bangkok, Mexico City, Boston, Austin et d'Albuquerque au Nouveau-Mexique.

Son premier roman publié est Le Procès-verbal, paru en 1963. Fort bien reçu par la critique et le public, ce livre se pose comme une tentative de remise à plat du langage commun pour tenter d'y puiser une nouvelle force poétique.

Précurseur, Le Clézio le sera en de nombreux domaines : écologiste avant l'heure, il fera de l'attachement à la terre un élément essentiel de son oeuvre. Déraciné permanent, c'est dans l'océan Indien et au Mexique qu'il trouvera ses terres natales de fiction. Le déracinement est d'ailleurs l'une des clés de lecture de l'un de ses plus beaux romans, Désert, paru en 1980. Trouvant sans cesse de nouveaux points d'attache, les romans de Le Clézio ne cesseront jamais d'interroger l'homme en ce qu'il a de plus essentiel : ses racines, ses lieux, ses désirs, souvent au prisme du regard de l'étranger.

Hormis le Prix Renaudot que lui a valu Le procès-verbal, Jean-Marie Gustave Le Clézio fut fort peu fêté par ses pairs. Un prix Paul Morand de l'Académie Française en 1980 et quelques récompenses mineures sont les seuls lauriers dont il ait jamais eu à ceindre sont front. Son peu d'implication dans milieux germanopratins en est sans doute la cause. On notera également que, loin d'être un "écrivain facile", Le Clézio a pourtant publié de nombreux textes qui ont spontanément rencontré les faveurs d'un large public, preuve s'il en fallait de l'universalité de sa pensée et de sa prose.

La consécration viendra donc de Suède, avec un prix Nobel qui nous réjouit tous, autant qu'il doit contenter ses éditeurs.