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James Crumley, un pour marquer la cadence

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Publié le 27/05/2002
James Crumley sera en visite à la librairie Mollat le 31 mai, venez rencontrer une légende...

Né en 1939 au Texas, James Crumley vit à Missoula, dans le Montana. C'est un auteur rare : dix livres en trente ans. On savourera donc avec délectation son nouvel opus... d'autant plus que l'écrivain américain sera de passage en France, et parmi nous, en chair et en os, à Bordeaux, si, si, le 31 mai. Les lecteurs de Crumley apprécieront l'événement comme il se doit, quant aux autres, que pourrait-on leur dire ? Hé bien, par exemple, que la curiosité n'est pas un vilain défaut et qu'ouvrir un livre de Crumley relève sans aucun doute de l'entreprise salutaire : cet écrivain-là vous remue, vous émeut, vous chamboule. Difficile en effet de passer au travers de ses histoires ironiques et débridées ! Avec lui, à la limite, peu importe l'intrigue : on se surprend à éprouver de la compassion pour ses personnages toujours un peu déjantés, à les suivre jusque dans leurs excès avec un plaisir jubilatoire, on rit, on se fourvoie avec eux. Le style de Crumley fait merveille, un vrai tourbillon qui emporte tout sur son passage (et son lecteur avec).

Son premier livre, Un Pour marquer la cadence (paru en 1969, traduit en français en 1992 aux éditions Gallimard), puissante épopée de bruit et de fureur sur fond de guerre du Vietnam, nourrie de son expérience de deux ans passés dans l'armée, révèle déjà un grand écrivain. Mais c'est avec la création de deux personnages fétiches qu'il trouve sa pleine mesure, tous deux détectives privés : Milton Chester Milodragovitch (dit "Milo"), vétéran de la guerre de Corée, alcoolo soignant sa déglingue à la liqueur de menthe et accessoirement à la coke, héros de Fausse piste (1975) et de La Danse de l'ours (1983), et Chauncey Wayne Sughrue, ancien du Vietnam, protagoniste principal du Dernier baiser(1977) et du Canard siffleur mexicain (1993). En 1997, Crumley les réunit pour la première fois dans Les Serpents de la frontière, road moovie délirant émaillé de portraits de doux dingues comme lui seul sait en inventer...

Lecteurs avides, votre patience est enfin récompensée : La Contrée finale qui vient de paraître  n'est autre que le quatrième volet des aventures de Milodragovitch , et le grand Crumley (aussi grand par le talent que la stature) sera là en personne pour vous en parler, alors, alors, que pourriez-vous bien demander de plus ???

Nous vous espérons nombreux dans les salons Albert Mollat !...