« Comme il naît beaucoup plus d'individus de chaque espèce qu'il n'en peut survivre, et que, par conséquent, il se produit souvent une lutte pour la vie, il s'ensuit que tout être, s'il varie, même légèrement, d'une manière qui lui est profitable, dans les conditions complexes et quelquefois variables de la vie, aura une meilleure chance pour survivre et ainsi se retrouvera choisi d'une façon naturelle. En raison du principe dominant de l'hérédité, toute variété ainsi choisie aura tendance à se multiplier sous sa forme nouvelle et modifiée. »
En 1859 et dans les années qui suivirent, la bataille fut rude entre les pros et anti évolutionnistes. Charles Darwin surveillait d'ailleurs de fort près les débats en collectionnant articles et caricatures concernant son ouvrage.
Aujourd'hui encore, on sait la fortune que rencontre encore l'antidarwinisme auprès de certains groupes religieux et politiques peu enclins à s'estimer descendants d'un banal singe. Ainsi, sous la pression de ses partisans, la cours d'état du Kansas a-t-elle, en 2005, imposé que l'on enseignât la théorie créationiste - qui veut que l'univers et ce qui le constitue aient été créés, suivant « un dessein intelligent », tels qu'il nous apparaissent aujourd'hui au – au même titre que celle de l'évolution des espèces.
Sur internet, vous pourrez suivre avec profit la série des Chroniques darwiniennes, tenues par Michel de Pracontal sur son blog du Nouvel Obs.