Le compte des contes d'hiver

Questions de saison. Après le battage médiatique de la rentrée littéraire de septembre, prélude saisonnier à la remise des prix, une nouvelle vague de nouveautés romanesques arrive sur nos tables. Un petit tour d'horizon de la rentrée de janvier.

621. Ce nombre, Le Monde des livres en fait le titre de son article. Ce sont 621 romans qui paraîtront entre janvier et février 2004. Rebutés par l'embouteillage de septembre, les éditeurs sont de plus en plus nombreux à étaler la parution de leurs titres phares et profitent donc de ce nouvel " effet rentrée " que leur offre la nouvelle année. Que l'on ait été primé comme Jean-Christophe Ruffin ou que l'on n'ait aucune velléité de l'être comme Marie N'Diaye, les mois de janvier et février constituent donc pour certains la meilleure période pour offrir leur prose au public.

Puisqu'on en parle, Jean-Christophe Ruffin publie ces jours-ci Globalia ; Andrei Makine, comme lui déjà couronné par le Goncourt, fait paraître La femme qui m'attendait tandis que Laurent Mauvignier, les très remarqué auteur bordelais publie Seuls, chez Minuit. Richard Morgiève passe chez Denoël pour sortir un Full Of Love déjà remarqué par la critique tandis que Jean Rouaud fera paraître L'invention de l'écrivain chez Gallimard. Une surprise : Josiane Balasko se met au roman et les éditions Fayard font paraître sa Cliente qui devrait connaître au moins un succès de curiosité.

Venus de l'étranger, on remarque le jeune Adam Thirlwell et son Politique publié par les éditions de L'Olivier et dont on lit le plus grand bien. Des découvertes donc, mais également des valeurs sures comme l'espagnol Antonio Muñoz Molina qui publie ces jours-ci En l'absence de Blanca au Seuil. Pour les amateurs de friusson, le Stephen King de saison s'intitule Buiks 8 et on pourra bientôt lire Erec et Enide , le dernier ouvrage du regretté Manuel Vasquez Montalban (photo) qui vient de paraître aux Editions du Seuil.

Bref nous voici avec du grain à moudre pour les mois à venir. Encore un hiver bien pluvieux que nous passerons au chaud à lire de bons livres. Et maintenant, c'est à vous…