Mexique, terre de contrastes. Le premier pays hispanophone du monde, environ cent millions de locuteurs, est en effet l'invité d'honneur du vingt-neuvième salon du livre et avec lui trente-six écrivains, du légendaire
Carlos Fuentes au jeune
Jorge Volpi, nouveau fleuron international de la littérature hispano-américaine en passant par
Paco Ignacio Taibo II ou la jeune découverte
Mario Bellatin.
Pour célébrer cet évènement qui nous touche particulièrement - le drapeau du consulat mexicain flotte au dessus de la rue Vital-Carles - les libraires ont entrepris de décorer les vitrines de la librairie aux couleurs du Mexique. Sur le Web, il en va de même puisque vous pouvez lire les deux dossiers consacrés à la littérature et la poésie mexicaines.
Le premier s'attache aux classiques tandis que le
second article met en avant les plus jeunes et donne ainsi un état des lieux plutôt réaliste du champ littéraire mexicain.
En effet, la page des affinités surréalistes et du réalisme magique semble bel et bien tournée et la littérature contemporaine s'attache à prendre la réalité à bras le corps et traite des affres du Mexique d'aujourd'hui. Dépendance économique envers les Etats-Unis, immigration, corruption, violence, népotisme, pauvreté des campagnes, rien n'échappe à la nouvelle génération qui se lance, un rien désabusée mais orgueilleuse, dans un nouveau combat pour changer la donne mexicaine.
Jean-Marie Gustave Le Clézio, récent prix Nobel dont on connaît l'attachement qu'il porte à l'Amérique centrale et aux cultures mexicaines en particulier, publie ces-jours ci un
très bel article dans le journal Le Monde où il fait l'éloge de la capacité du peuple à se réinventer tout en conservant ses racines. Le monde consacre par ailleurs son dernier supplément Livres au Mexique
L'évènement de la semaine sera la visite de quatre écrivains mexicains –ou presque - dans nos murs. Avec, par ordre d'apparition,
Jorge Volpi pour Le jardin dévasté,
Jean-Claude Carrière qui publie son Dictionnaire amoureux du Mexique,
Paco Ignacio Taïbo II pour sa biographie de Pancho Villa et
David Toscana pour El ultimo lector que les auditeurs de nos podcasts connaissent par
François-Michel Durazzo, son traducteur, récemment interviewé.
En prélude à tout cela, nos jeunes lecteurs pourront entendre conter deux histoires mexicaines durant
L'heure du conte qui leur sera consacrée le samedi 14 mars.
Pour les yeux, enfin, la photographe
Gaëlle Hamalian-Testud expose ses images mexicaines à la galerie de l'Espace Beaux-arts de la librairie du 12 mars au 2 avril.
Enfin, les libraires, qui en ont sous le sombrero, ont consacrés plusieurs articles au Mexique sur leur Blog,
Ces mots-là, c'est Mollat.
Que vous soyez au Mexique, à Paris ou près de Bordeaux, l'invitation mexicaine est trop belle pour être ignorée. Alors ouvrez, dévorez, lisez et regardez le Mexique.
Pour en savoir plus :Le site du Salon du LivreLe blog des libraires,
Ces mots-là, c'est Mollat