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Avant c'était bien, carré, organisé. Il y avait une et une seule rentrée littéraire, c'était en septembre. la saison se terminait avec l'automne et la vague de remise des prix, Goncourt, Fémina, Interallié, Novembre puis Décembre et quelques autres encore. On photographiait les lauréats au Café de Flore, on imprimait les bandeaux rouges de saison, on vendait bien et c'était terminé. Tout le reste appartenait aux limbes de la littérature : pas vraiment best-seller, pas vraiment maudit, un entre-monde, du hors saison qui passionnait moins les critiques, égarait les lecteurs mais reposait les libraires.
Maintenant, les rentrées littéraires, on en a trois par an. Celle de septembre, celle de janvier et la rentrée de printemps ou se bousculent les pavés de l'été. Et le libraire de se retrouver avec plus de 500 nouveautés à caser sur ses tables !
Du beau linge : David Lodge, Tonino Benacquista , Alexandre Jardin, Christian Gailly, Pierre Combescot (qui a déja eu le Goncourt), René Belletto doivent trouver leur place sur les rayons de la librairie et dans le coeur des lecteurs. Ces gloires littéraires, souvent primées par le passé, sont secondées par des débutants qui profitent de cette période pour trouver leur place dans la jungle éditoriale : premiers ou seconds romans de Pierre Senges et son très remarqué Ruines de Rome, Eric Reinhardt pour le Moral des Ménages ou Ana Gavalda dont le premier roman tentera de rééditer le triomphe de Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part.
Ils auront fort à faire face au titan qui se présentera en février : Umberto Eco publiera en effet son Baudolino destiné à devenir un best seller dans le monde et ses environs.
Souhaitons leur à tous de connaître le succés et de figurer un jour dans nos bibliothèques.
Et la semaine prochaine... Le festival d'Angoulême