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Prix Littéraires, fermez le ban…

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Publié le 08/11/2002
Les bons livres font parfois les bonnes nouvelles...

En début de semaine nous apprenions que Pierre Michon avait enfin acquis la reconnaissance des jurys. En effet, le Prix Décembre lui a été décerné le 5 novembre (!) et ce pour deux ouvrages : Abbés et Corps du roi.

Abbés est composé de trois nouvelles contant les destinées de trois abbés et de leurs abbayes respectives. Chroniques d'un temps ou le christianisme était souvent teinté de magie et d'idolâtrie, ce texte, dans la veine de Mythologies d'hiver, est empreint du lyrisme brutal d'un Michon au mieux de sa forme. Corps du roi, pour sa part s'attache à des figures d'écrivains tels que Beckett et Flaubert. Il s'achève par un beau texte sur Booz endormi, de Victor Hugo.

Jeudi c'était au tour du Fémina et du Médicis d'être décernés.
Le premier a été attribué à Chantal Thomas pour Les Adieux à la reine, récit des derniers instants d'insouciance à Versailles au cours d'un certain mois de juillet… A travers le récit de Agathe-Sidonie Laborde, lectrice de la reine, nous lisons ce temps étrange fait d'insouciance et de panique mêlées où se jouent les destin d'un royaume et de ceux qui le dirigèrent. Chantal Thomas est connue en tant que chercheuse, spécialiste du XVIIIe siècle. Les Adieux à la reine est son premier roman.

Le Fémina étranger à pour sa part été décerné à Erri De Luca pour Montedidio, un fable dans la manière habituelle du modeste auteur italien.

Fort occupé en ce milieu d'automne, le jury a également décerné le Prix Fémina de l'essai à Massoud, de l'islamisme à la liberté de Michael Barry.

Le prix Médicis a lui comblé Anne F. Garréta (photo) à travers son roman Pas un jour . Constitué de douze textes se déroulant tous sur le temps d'une nuit, le livre décrit en douze rencontres l'univers amoureux de sa narratrice. Mêlant étroitement autobiographie et fiction pure, Pas un jour parle de désir avec une ironie qui n'est peut-être là que pour masquer la force des sentiments/sensations éprouvés par les personnages.

Le Médicis étranger est allé à Philip Roth pour son monumental La tache . Dans un roman américain par excellence, le vieil écrivain politique et incorrect se coltine une fois de plus ses vieux démons moralisateurs.

Daniel Desmarquest s'est vu remettre le Médicis essai pour son Kafka et le jeunes filles .

A noter que vous pourrez rencontrer Chantal Thomas à la librairie Mollat le jeudi 12 décembre à 18 h.