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Rentrée littéraire, déjà !

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Publié le 28/07/2006
La rentrée littéraire de septembre se profile déjà chez les libraires. Un nombre de titres en augmentation, comme chaque année, et le retour des poids lourds du genre en rangs serrés.

On a beau dire, beau faire, commenter chaque année la croissance du nombre des titres paraissant à l'automne qui nuit tant à la lisibilité – à tous les sens du terme – des romans de la rentrée, l'inflation de la production reste à l'ordre du jour.

Ce sont cette année 683 romans (663 l'an passé), dont 475 français (449 en 2005), qui rejoindront les tables des librairies entre la dernière semaine du moins d'août et la fin du mois de septembre. C'est dans cette période, ô combien cruciale pour le chiffre d'affaire des éditeurs que se jouera le destin d'une bonne partie de la production littéraire de l'année.

On a vu, par le passé, certains éditeurs refuser de jouer le jeu de l'embouteillage automnal, arguant du peu de chances laissées à leurs poulains dans une bagarre dominée par les grands de l'édition. L'affaire n'a semble-t-il pas été concluante puisque cette année on retrouve tout le monde au portillon, grands et petits, lames affutées, prêts à tenter leur chance.

En l'absence de locomotives comme Michel Houellebecq la part belle sera donnée à ceux que le magazine professionnel Livres hebdo nomme les « métronomes », ces auteurs qui publient sans coup faillir leur roman à la rentrée : Amélie Nothomb publie son Journal d'hirondelle, histoire d'un tueur à gages ; chez Albin-Michel, Alain Fleisher, au Seuil, son Amant en culottes courtes. Retour de Maurice G. Dantec, qui change d'éditeur. Grande Jonction paraît donc chez Albin-Michel, on y retrouve l'univers futuriste qui à fait le renommée de l'auteur dans une lutte entre l'homme et une entité dévastatrice.

On attend également Laurent Mauvignier dont la rumeur qualifie de chef d'œuvre son prochain Dans la foule, roman polyphonique autour de la tragédie du Heysel, en 1985. On y reviendra…

Parmi les réguliers de l'automne, s'aligneront également Yann Moix, Benoît Duteurtre, Nancy Huston et bien sûr les indéboulonnables Christine Angot et Camille Laurens, chacune sachant à sa manière retrouver un public désormais fidèle. Viennent aussi Frédéric Vitoux, Richard Millet, Nathalie Rheims, François Bon, Laurent Gaudé (Goncourt 1984), Alice Ferney ou bien encore Pascal Quignard.

Difficile parmi ces noms connus de faire entendre de nouvelles voix. Pourtant c'est bien ce que tenteront encore une centaine d'auteurs qui publieront cette année leur premier roman. Jonathan Littel (fiston du maître du roman d'espionnage Robert Littel), publie - en français et chez Gallimard, s'il vous plaît - un monumental Les bienveillantes où il sera question d'un ancien nazi revenant sur les traces de ses méfaits. C'est pour l'instant le seul nom à surnager parmi ces postulants à la gloire littéraire. Mais faites confiances aux libraires, ils sauront vous dénicher quelques perles parmi ces impétrants.

Du côté des étrangers, la vague vient encore de l'ouest, puisque les anglo-saxons domineront encore une fois cette rentrée : Toni Morrison, John Irving, Rick Moody, Jonathan Safran Foer, Steweart O'Nan, Stephen MacCauley ou encore Ian McEwan.

Du côté féminin, on attend Anita Brookner, Alice Munro et Laurie Colwin. La rumeur et ceux parmi les critiques qui ont eu la chance de lire les épreuves de son roman disent grand bien de Nicole Krauss qui sera traduite pour la première fois en français chez Gallimard.

Ce bref tour d'horizon ne fait que recenser les évènements les plus attendus de la fin de l'été. Nul doute que savoir faire commercial des éditeurs, talent des critiques et bouche à oreille de leurs premiers lecteurs sauront proposer à nos yeux des livres que nous n'espérions pas ou plus ; des surprises de rentrée en quelque sorte. Et il en est souvent de bonnes.

A suivre…