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Salon du Livre de Paris, ça se complique !

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Publié le 08/02/2002
Le débat s'envenime autour du Salon de Paris et de l'éventuelle venue de Silvio Berlusconi...

C'est le nouveau feuilleton à la mode dans le petit monde des institutions culturelles : Silvio Berlusconi est-il fréquentable ?

Non, répond Catherine Tasca, Ministre de la culture, qui, dans un communiqué du 30 janvier, a déclaré ne pas vouloir inaugurer le Salon du Livre en compagnie du sulfureux président du Conseil italien. D'autres représentants officiels transalpins seront par ailleurs présents le 21 mars prochain, ce qui fait de cette déclaration d'avantage un geste d'annonce qu'un boycott avéré.
M. Berlusconi et ses porte-parole prennent d'ailleurs l'incident à la légère et tentent d'en minimiser la portée internationale en qualifiant la chose de "boutade". Il a d'ailleurs précisé que s'il ne se rendrait pas à Paris à cette date c'était tout simplement parce qu'il avait d'autres engagements.

La chose se complique avec les déclarations des syndicats d'éditeurs des deux pays. Alors que les Italiens demandaient à ne pas voir confondus les "problèmes politiques avec ceux de l'édition, du développement de la culture et du livre", le Syndicat National de l'Edition (français) après avoir parlé "d'amitié et de complicité" avec les hautes autorités italiennes déclarait dans un communiqué que l'accueil des personnalités étrangères relevait de la simple courtoisie et que le SNE n'avait pas à exprimer de positions politiques...

Ce à quoi Claude Durand P.D.G des éditions Fayard et l'éditeur Christian Bourgois ont répondu : "Non, toute l'édition française n'éprouve ni amitié ni complicité pour M. Berlusconi. (...) Nous ne souhaitons par recevoir, au prochain Salon du livre, M. Berlusconi et ses amis."

La polémique s'est également amplifiée avec les déclarations de divers auteurs italiens, certains boycotteront purement le Salon, d'autres souhaitent s'y rendre à leurs frais pour n'être pas accusé de complicité avec les gouvernants en place, d'autres encore critiquent la position française à l'égard de l'Italie.

La modération est venue de Liana Levi, présidente de France Edition qui a souhaité pouvoir "débattre de tout".

A suivre...