Comme une évidence, le maître s'est destiné à l'animation dès ses études secondaires. En 1979, il est employé chez Disney où, malgré le talent qu'on lui reconnaît, on refuse ses œuvres, jugées trop effrayantes pour les jeunes enfants. Il réalise quelques courts-métrages, dont Vincent qui lui permet de rencontrer son idole : Vincent Price.

En 1985, la Warner Bros lui propose de travailler pour elle. Reconnu mais pour l'heure un peu trop freiné dans sa créativité, Tim Burton se voit attribué la production d'un premier opus de Batman, succès qui affirmera sa notoriété bien que la critique reste divisée quant à la noirceur de l'atmosphère.

Cette expérience donnera envie au créateur de revenir à plus intimiste avec Edward aux mains d'argent. Si la Warner préfère lui imposer un second opus du héros masqué, elle se mord les doigts de lui refuser le scénario de l'homme aux doigts-ciseaux : c'est la 20th Century Fox qui obtient le chef-d'œuvre.

Largement affirmé comme réalisateur de renom, on laisse plus d'espace créatif et de souplesse à l'univers de Tim Burton. C'est ainsi que l'on pourra voir apparaître Mars Attacks !, Sleepy hollow, La Planète des singes, Big fish, Charlie et la chocolaterie, Les Noces Funèbres, ou encore Alice au pays des merveilles...

Il s'agit donc de rendre un grand hommage à un talent tout aussi grand, voire bien plus. Les personnages attachants et marginaux prendront vie une nouvelle fois dans la capitale, entourés de leur poésie morbide et si singulière. Rencontres, conférences, colloques… Le printemps 2012 commence avec un héros du cinéma : Tim Burton en personne.


Billet d'Océane Brunet