Telle est la vérité générale à laquelle n'échappe pas l'invention de la bombe atomique : chacune des inventions humaines contient en elle à la fois une part de génie et un potentiel destructeur. Ce paradoxe est à ce point exacerbé par la fission nucléaire qu'il nourrit depuis plusieurs décennies maintenant nombre de récits et de fictions. En témoignent le personnage du scientifique torturé dans Godzilla ou encore le retour récent sur la vie d'Oppenheimer (à la fois en salle et en rayon).
Symbole d'ingénierie voire de génie en même temps que parfaite représentation des pires abominations dont est capable l'Homme, la bombe atomique ne cesse donc de questionner la nature humaine et de nourrir les récits de fin du monde.
Ainsi, selon Günther Anders, avec la troisième révolution industrielle, l'humanité serait entrée dans l'« ultime époque » de son histoire et vivrait désormais « en sursis ».