Résonnent en nous "I Get Around", "Surfin' Safari" ou "Surfin' USA". Mais en s’éloignant progressivement des hymnes surf, Brian Wilson, guidé par son génie créatif, son perfectionnisme et une utilisation inédite du studio d'enregistrement, a donné naissance à une pop complexe et raffinée, qui s’épanouit magistralement dans l’album Pet Sounds (1967). Ses "petites symphonies de poche" que sont "Wouldn't It Be Nice", "You Still Believe in Me", l'instrumentale grandiose "Let's Go Away for Awhile", et les déchirants "Don't Talk (Put Your Head on My Shoulder)" et "God Only Knows", expriment une sensibilité unique et une beauté inaltérable.
Le propre de la musique pop éternelle !
Le single à succés "Good vibrations" reflète le génie et les potentialités créatives du musicien : structure novatrice, transitions harmoniques audacieuses, utilisation inédite du theremin et multiplicité des sessions d'enregistrement. En contraste, l’abandon de l’album « Smile » en 1967 illustre les troubles psychiques croissants de Brian Wilson.
À l’instar des Beatles, Brian Wilson a ouvert la voie à d'immenses perspectives musicales. Malheureusement, la dépression, l’abus de drogues et un entourage malsain ont précocement mis à mal le travail de ce génie fragile, aussi brillant que tourmenté.