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Eduardo Arroyo (1973-2018)

Une actualité de David Pigeret
Publié le 30/10/2018
Eduardo Arroyo vient de disparaître. Il fut l'un des grands protagonistes de La Figuration Narrative et de la Nouvelle figuration espagnole. Journaliste sous la dictature franquiste, il s'exile en France en 1958. Autodidacte en peinture, il se lie rapidement d'amitié avec les membres de la Figuration narrative. En 1963, il expose à la III ème Biennale de Paris, le polyptyque des quatre dictateurs (Mussolini, Hitler, Salazar et Franco) qui fera scandale en Espagne. En 1964, il figure parmi des peintres de l'exposition Mythologies quotidiennes au Musée d'Art moderne de la ville de Paris avec Bernard Rancillac, Jacques Monory, Hervé Télémaque, Peter Klasen...
En 1965, il signe avec Gilles Aillaud et Antonio Recalcati, la mythique série de 8 tableaux intitulée : Vivre et laisser mourir, ou la fin tragique de Marcel Duchamp. La peinture d'Arroyo qui développe tout un art de l'a-plat, noir et coloré est à la fois engagée et loufoque. Il a souvent pastiché les grands maîtres de la peinture comme Vélasquez, Goya ou Rembrandt. On lui doit aussi de nombreux et magnifiques autoportraits en Robinson Crusoé. Son art résistant, libre, célèbre le vivant, l'éros comme la mort et la métamorphose à l'image d'un Francis Picabia ou d'un Arthur Cravan dont Arroyo fit de nombreux portraits. Son œuvre célèbre en Espagne est largement méconnue en France. Aussi cette bibliographie est une invitation à mieux connaître cet artiste espiègle et plein d'humour.

Bibliographie :

Textes d'Arroyo