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François Gaudry, dans l'ombre des Armées

Publié le 06/11/2008
Rencontre avec François Gaudry, traducteur, de l'espagnol qui vient de faire paraître Les Armées, d'Evelio Rosero, aux éditions Métailié.
A l'occasion de la sortie des Armées d'Evelio Rosero édité par A.-M.Métailié, nous avons reçu pour un entretien à bâtons rompus son traducteur François Gaudry : il évoque pour nous son plaisir à découvrir ce grand texte et son art de le traduire.

Depuis près de vingt ans ce traducteur bordelais à qui l'on doit des textes de Guillermo Arriaga, Alberto Manguel, Leonardo Padura, Jorge Ibargüengoitia, Eduardo Gallarza, Andres Barba, Enrique Serna, Luis Sepulveda, Francisco Coloane, Karla Suarez, Paco Ignacio Taibo, etc..., formant ainsi une liste impressionnante d'auteurs souvent majeurs de la Littérature hispanophone exerce sa profession avec discrétion et en parle avec ferveur.

Avec Les Armées, d'un auteur colombien jamais édité en France jusqu'alors, il nous propose la traduction d'un texte fort, troublant, qui met en scène un vieil homme en train d'assister à l'écroulement de son petit Eden et à la perte de sa mémoire. Son village, livré aux assauts des militaires après avoir subi celui des guerilleros, devient la proie d'exactions, de disparitions, il ne retrouve plus sa femme partie à sa recherche, ses voisins sont enlevés et il ne parvient plus à donner un nom à ce qui l'entoure. Dans une atmosphère crépusculaire, ce livre qui parle de violence comme peu ont su le faire, sans manichéisme ni outrance, nous transporte dans un pays en ruine d'où sourdra pourtant une forme de beauté.

Pour écouter l'entretien, cliquez sur le bouton "podcast" qui se trouve à droite du titre de l'article.