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François Weyergans, grand pitre.

Publié le 28/05/2019
Écrivain singulier et attachant, François Weyergans reste à relire.
Malgré son prix Renaudot en 1992 pour "La Démence du boxeur" et son prix Goncourt en 2005 pour "trois jours chez ma mère" l'écrivain, et académicien, François Weyergans qui vient de disparaître, restait une figure peu connue d'un large public.

Il était pourtant aux yeux de certains lecteurs, éditeurs, libraires, une figure un peu légendaire tant par son acharnement à écrire que par sa difficulté à finir et rendre ses livres à ses éditeurs.

Né en 1941 il fût exemplaire de sa génération. Par sa cinéphilie d'abord qui fit de lui un critique aux Cahiers du cinéma dans les années 60 et l'auteur d'un documentaire sur Robert Bresson dans la collection cinéaste de notre temps 

Le cinéma continuera à hanter son oeuvre d'écrivain, tant dans "Le Radeau de la Méduse" que dans "La Démence du boxeur", qui recevra le prix Renaudot en 1992.

Son rapport à la psychanalyse l'identifie aussi comme un homme de son temps. Il fit de sa vie de jeune homme amoureux et de son analyse avec Jacques Lacan l'objet de son premier roman "Le Pitre", livre formidable de drôlerie et de virtuosité.

En 1997, il publia "Franz et François" entre roman initiatique et règlement de compte avec la figure du père, puisqu'il ne saurait être simple d"écrire avec un père écrivain comme le fût Franz Weyergans.

C'est avec toujours plus d'humour et de la mélancolie, toujours coincé entre les figures familiales et la vie passée trop vite, qu'il finit par commettre en 2005 son livre le plus fameux, "Trois jours chez ma mère", couronné par le prix Goncourt.

Écrivain singulier et attachant, François Weyergans reste à relire.

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