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Nikolaus Harnoncourt : l'ombre d'un renouveau

Publié le 07/03/2016
Septembre 1991, le label allemand Teldec publie une intégrale des symphonies de Ludwig Van Beethoven qui va bouleverser le monde de la musique. Des critiques au public en passant par les disquaires, personne n'en croit ses oreilles. Une révolution ?
Oui et non, un retour aux sources plutôt, au son brut, aux chocs, aux cris d'une musique indomptable d'une puissance jamais entendue auparavant. Le maître d'oeuvre se nomme Nikolaus Harnoncourt.
Ancien violoncelliste de l'Orchestre Symphonique de Vienne, il fonde en 1953 le Concentus Musicus Wien dans le but de développer une idée plus authentique de l'interprétation sur instruments d'époque des œuvres marquantes des XVIIe et XVIIIe siècles.

Chaque enregistrement du chef allemand va devenir incontournable à la compréhension d'une musique si éloignée des critères modernes d'interprétation. Ses Bach de la fin des années 60, sa trilogie Monteverdienne, ses sulfureux Mozart (Requiem de 1975, un Idoménée enfin complet, une Flûte Enchantée d'une étonnante sérénité, des symphonies revigorées) mais aussi plus proches de notre époque et accompagnés de phalanges plus prestigieuses,  des Bruckner réappris où le confort d'écoute n'a pas sa place.
Il y a tout juste un mois, il nous offrait une 5e symphonie de Beethoven inouïe où l'équilibre de l'orchestre est en danger permanent.

Nikolaus Harnoncourt nous a quitté hier, dimanche 6 mars 2016, à l'âge de 86 ans.



DISCOGRAPHIE :
Quelques enregistrements marquants, à découvrir avec nos disquaires-libraires spécialisés, qui se tiennent à votre disposition, au cœur de la librairie :
> 17, rue Vital-Carles à Bordeaux
> 05 56 56 40 72
> musique(a)mollat.com


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