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Pages de plages (2)

Publié le 28/06/2009
La suite de nos choix de lectures estivales...
Sous le charme de Lillian Dawes, de Katherine Mosby
Nous sommes sous le charme de Sous le charme de Lilian Dawes depuis que nous avons fait la rencontre de Lilian Dawes, cette charmeuse qui va faire passer à l'âge adulte le peu angélique Gabriel dans un New York estival et enchanteur. Récit d'initiation mystérieux et cocasse, ce roman vaut tous les éloges que nous en disent ses lecteurs, de plus en plus nombreux.

Le cercle littéraire des amateurs d'éplucheurs de patates, de Mary Ann Schaffer et Anne Barrrows
Best-seller annoncé, au titre plus qu'improbable, ce ragoût de pommes de terre à la mode anglo-saxonne a les vertus rafraîchissantes des romans pleins de bons sentiments comme on ose enfin les aimer depuis qu'Anna Gavalda a décomplexé tout ce petit monde de lecteurs. Guernesey, île secrète où littérature et résistance font bon ménage, Guernesey, rivage tendre où accoster pour quelques heures agréables à éplucher.

L'art difficile de ne presque rien faire, de Denis Grozdanovitch
Moi j'prends mon temps chantonnait Henri Salvador, Denis Grozdanovitch aussi qui nous pond de temps à autre un recueil de ses textes les plus goûteux où sa désinvolture mêlée à sa culture provoquent une douce ivresse complice. Ne rien faire, c'est parfait, ne « presque » rien faire, c'est idéal…

Le roi blanc, de György Dragoman
Commentaire : Les histoires de gosses réservent le pire ou le meilleur, et c'est bien au meilleur que nous avons droit avec ce roi blanc venu de Transylvanie où si on a le passeport roumain on possède la langue hongroise. Le gamin imaginatif de ce roman découvre trop tôt la cruauté du monde des adultes, la folie de l'univers totalitaire et son incommensurable fragilité. Bouleversant par son ton, révoltant par son ambiance, ce roman d'enfance ne se lâche plus une fois commencé.

L'Italie à la paresseuse, d'Henri Calet
Au diable les guides de voyages et les lénifiants récits de voyageurs en Italie qui nous rabâchent la même botte depuis des siècles. Avec le doux Calet, les chemins de traverse, les regards décalés, les découvertes impromptues se taillent la part belle et le retour, en troisième classe, évite bien des désappointements.

L'ombre des grenadiers, de Tariq Ali
Nouvel épisode dans son cycle romanesque merveilleux consacré à l'Islam par Tariq Ali, L'ombre des grenadiers nous transporte à la toute fin du XV° siècle quand s'achève l'ère d'Al-Andalus. Cette civilisation de l'harmonie en prise aux coups de butoirs des radicaux va vivre ses derniers soubresauts ressuscités par la plume aiguisée et inventive d'un auteur désireux de faire mentir nos préjugés sur les rapports entre Occident et Islam. Ou comment prendre du plaisir dans le spectacle d'une fresque ambitieuse.

Le colonel désaccordé, d'Olivier Bleys
Champion de France du roman historique, Olivier Bleys invente pour nous une symphonie flamboyante en terre brésilienne à la suite d'un soldat sans armée condamné à garder, protéger et fabriquer les fameux instruments de musique de la cour en exil alors qu'il n'en supporte pas le moindre son. A travers un destin singulier c'est aussi celui d'un Brésil indépendant qu'il nous est donné de découvrir.

Aquitaines, de Louis Emié
Commentaire :Mieux qu'un guide touristique, plus beau qu'un livre de photos anciennes, plus poétique que bien des poèmes où la nostalgie a la part belle, Aquitaines nous permet de redécouvrir enfin un grand écrivain bordelais mort il y a plus de quarante ans. Nouvelles inspirées, souvenirs émus, descriptions fines d'un pays aimé, ce recueil est un enchantement.


Pour découvrir, au jour le jour, les coups de coeur des libraires, rendez-vous sur leur blog : Ces mots-là, c'est Mollat.


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Image : Gustave Caillebotte, La place de l'Europe, temps de pluie (1877). Source : Wikimedia Commons