Il fut découvert en France dans les années 80 par La trilogie New-yorkaise, publiée par Actes Sud comme l'ensemble de son oeuvre. Il parvenait déjà à mêler des structures évoquant et ironisant sur la forme policière (on y suit un détective nommé Paul Auster...) et des références à la modernité littéraire (Auster était un grand lecteur de Beckett et Perec) où peu à peu les personnages disparaissent, s'inquiètent de leur identité, doutent de l'idée même de transmission.
Son oeuvre alterne roman et œuvres autobiographiques telle que L'invention de la solitude où il fait du récit le lieu même d'une réflexion magnifique sur la mémoire.
Travaillé par l'idée du hasard et de la contingence de l'existence qu'il explorera magnifiquement dans La musique du hasard et surtout dans l'un de ses chefs-d’œuvre : Le livre des illusions; Paul Auster fut aussi un essayiste brillant et lucide tant sur l'art d'écrire que sur le naufrage démocratique de l'Amérique.
L’œuvre de Paul Auster doit sans cesse être reprise pour éclairer la vie de ses lecteurs qu'ils soient confrontés à ses épreuves ou à ses épiphanies.