Les Shadoks débarquent, après le journal du soir de la première chaîne de l'ORTF, un 29 avril 1968, quelques jours avant l'agitation de mai 1968. La série des Shadoks est un ovni télévisuel, un dessin animé pataphysique, drôle et absurde qui raconte la vie donc des shadoks, de drôles d'oiseaux ronds, bêtes et méchants, haut sur pattes et pourvus «d'ailes ridiculeusement minuscules» et de leur alter-ego les Gibis au corps allongé, aux petites pattes et coiffés d'un chapeau melon qui les rend intelligents. La principale occupation des shadoks est de pomper (n'oublions pas le fameux adage shadok : « Je pompe donc je suis »). La communauté shadokienne est dirigée, on ne sait pas trop dans quel sens, par les inoubliables professeur Shadoko, le marin Shadok souvent ivre, le chef Shadok et le devin plombier. Les Shadoks divisent la France entre ceux qui trouvent la série stupide et ceux qui apprécient son humour absurde et novateur. L'ORTF crée même une émission drôlissime, animée par Jean Yann, Les Français écrivent aux Shadoks où le copieux courrier que reçoit la chaîne est lu et commenté. La grande force des shadoks est leur logique, imparable et même proverbiale. On leur doit cette expression passée dans le langage courant, «pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » mais difficile de résister au « s'il n'y a pas de solutions, c'est qu'il n'a pas de problème » ou au «il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes ».
Voici un petite bibliographie shadokienne pour tout savoir sur cette série culte :