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Une actualité de
David Raiffé
Publié le 22/02/2020
Pour lui, l'architecture est l'affaire de tous. Disparition d'un architecte singulier qui a peu construit mais dont la pensée reste influente et pertinente.
D’origine hongroise, installé en France depuis les années 60, Yona Friedman sera marqué par la pensée libertaire, par les modes d’organisation sociale et de constructions autonomes entreprises dans l’Etat d’Israël naissant. Son expérience de la pénurie pendant la seconde guerre mondial et son intérêt dans les années 70 pour la construction dans les pays en voie de développement le mèneront à des problématiques proches de nos préoccupations contemporaines : appréhender l'homme en tant qu'habitant d'un écosystème dans un contexte de pénurie et de crise. A la fois architecte et sociologue, sa pensée ne peut dissocier la construction des interactions sociales et environnementales. Humaniste, utopiste mais pragmatique, il accorde un rôle singulier à l’architecte, favorisant la construction par les habitants eux même et leurs capacités à s’adapter, à improviser, à créer. L’architecture est ainsi un travail collectif où il est autant question de bâti que de démocratie. Parfois complexe, ses écrits emploient souvent un mode original d’exposition : Yona Friedman use très souvent de la bande dessinée et des schémas pour exposer ses idées et ainsi les rendre accessibles à un public non professionnel. Yona Friedman reste une grande source d’inspiration. Nous vous invitons à vous approprier cette œuvre riche et passionnante.
