Avec un témoignage de Margot Turcat à l'occasion de la parution de "Ça me prend la tête" aux éditions Larousse.
Retrouvez le livre : https://urls.fr/Uz31Ua
Quel avenir après un AVC ?
Les accidents vasculaires cérébraux affectent près de 150000 patients en France par an. Les deux dernières décennies ont vu émerger de nouvelles stratégies thérapeutiques telles que la thrombolyse ou la thrombectomie mécanique permettant d’améliorer le pronostic fonctionnel post accident vasculaire cérébral lorsqu’elles sont utilisés dans les premières heures suivant le début des symptômes. Néanmoins, 2/3 des patients vont potentiellement conserver des séquelles, qu’elles soient visibles à titre de paralysie ou de troubles du langage ou invisible, tels que les troubles de la concentration, de la mémoire ou de l’humeur. Ces différentes séquelles doivent être systématiquement évaluées et prise en charge par des professionnels de santé spécialisés pour optimiser la qualité de vie post accident vasculaire cérébral.
Igor Sibon, PU PH de Neurologie, Chef de Service de l’Unité Neurovasculaire du CHU de Bordeaux, Directeur par Interim de l’IHU VBHI Chercheur membre de l’Institut des Neurosciences Cognitives d’Aquitaine – coresponsable de l’équipe ECOPSY dont l’objectif est de mieux prédire et prendre en charge les troubles cognitifs et thymiques post-AVC
Pr Bertrand Glize
« Les séquelles post AVC, vivre avec même quand elles se cachent »
Dans les suites d’un AVC, et malgré l’amélioration constante de la prise en charge en urgence, peuvent persister des séquelles, parfois importantes. Si les troubles moteurs tels qu’une hémiplégie sont largement perçus par tous, le handicap « invisible » impacte aussi grandement le quotidien des patients. Par exemple, les troubles du langage tels que l’aphasie (des difficultés à comprendre ou produire les mots et les phrases à l’oral et/ou à l’écrit) sont connus pour impacter la qualité de vie, parfois plus que des maladies comme le cancer ou la maladie d’Alzheimer selon certaines études. Si la rééducation a pour but de minimiser ces conséquences, l’accompagnement médical, mais aussi social et humain est primordial et doit être évoqué librement, car il reste malgré tout insuffisant.
Pr Bertrand Glize, PU-PH de Médecine Physique et de Réadaptation U1219 INSERM BPH équipe ACTIVE.