Marie, contrainte de demeurer dans un endroit inconnu et de subir les visites d'étrangers qui lui posent des questions insensées, projette dans son monologue intérieur ce qui lui reste de souvenirs. ©Electre 2025

La Longueur du temps

Marie trouve les journées longues, très longues. On la force à rester assise des heures durant dans un endroit inconnu, sans qu'elle puisse rentrer chez elle. D'étranges visiteurs viennent lui poser des questions insensées... Alors, pour passer le temps, ce fichu temps qui ne passe plus, Marie pose là, dans le silence, ce qu'il lui reste de souvenirs. Elle se projette au-delà des murs, cherche le regard des autres, va et vient entre l'histoire et ses rêves.

C'est dans l'intimité du monologue intérieur, tout en pudeur et en délicatesse, que le roman nous fait vivre l'égarement de l'individu qui perd son identité à mesure que la mémoire s'efface. Au fil des mots qui s'étiolent, Joan Ott nous fait oublier la douleur pour célébrer la somme des bonheurs et regrets qui font la singularité d'une vie qui passe.

« La vie, la mort, l'amour, la maladie, l'injustice, c'est un concentré de vie et d'émotions que nous offre Joan Ott dans ce superbe roman. Ce pourrait être désespérant, cela reste plein de joie, d'optimisme alors même qu'une vie défile sous nos yeux avant de s'effacer définitivement ! »
Olivier Marcheteau, directeur général Windows Live/MSN

« Marie est une vieille petite fille, née en 1919. On comprend bien qu'elle n'a plus toute sa tête - Alzheimer, Parkinson ? - mais son coeur fonctionne bien, très bien. Dans cette maison de retraite où elle refuse de se laisser aigrir par le temps qui passe et les visiteurs d'un jour, la voici, mémorialiste de sa propre vie, remontant les couloirs des années et nous offrant un monologue poignant qui dit la douceur des choses. »
Elizabeth Gouslan, journaliste, Madame Figaro

« L'auteur donne la parole à cette maladie qui engendre la perte progressive et définitive de la mémoire. Le texte de Joan Ott lève le voile sur ce fléau trop souvent caché dans une société qui ne prône que le jeunisme. L'attente de la mort, le temps et la mémoire suscitent chez le lecteur un panel de questions existentielles. Le style vif, court, donne assurément du rythme au texte. »
Véronique Morali, présidente Fimalac, Force Femme, Terrafemina