en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Recueil de poèmes avec une nouvelle présentation du traducteur. ©Electre 2024
Keats annonce la désincarnation moderne. Mais en sauvant la beauté au prix de sa vie même, en incarnant alors le « poétique », il est à la fois un objet, un animal, un vase, une fleur : son identité se déduit de son absence à lui-même.
La poésie redevient chemin vers la vérité, union - non plus lien, religion, mais union du mot et de la chose, de la vie rêvée et de l'innocence en construction.
Keats propose un contre-modèle, qui ouvre à la Modernité et préfigure Baudelaire. Le poète désacralise le langage, mais dans le même mouvement, il fait de l'allégorie poétique la seule réalité accessible, déchiffrable. Le poète fuit un monde qui redevient barbare, qui invente une industrialisation de la Barbarie.
Plongeant dans l'Absolu de la Beauté (« A thing of beauty is a joy for ever »), il sacrifie la poésie ancienne, ses mythes, sa sacralité, se fond dans l'énigme du monde pour inventer un devenir au poète dans la modernité qui le nie : l'invention d'une allégorie nouvelle, le passage ultime de l'expérience à l'innocence - mais éprouvée comme une expérience humaine de notre présence au monde poétiquement familier et inconnu.
Loin de Pindare et déjà loin des Odes de Coleridge, les Odes de 1819 sont un tournant et sont aussi le centre de l'oeuvre de Keats.
La chanson mortelle et éternelle du Rossignol se répand, de siècle en siècle - mais le poète sait bien que l'oiseau meurt et revit autre et identique, comme le poème traverse le temps et le sens pour surgir, toujours premier, toujours victime, pour témoigner du fragile sentiment d'éternité qui habite l'improbable cri humain dans la nuit prénatale des espaces infinis et pourtant entropiques, comme le souvenir...
Paru le : 17/09/2009
Thématique : Poésie auteurs étrangers
Auteur(s) : Auteur : John Keats
Éditeur(s) :
Arfuyen
Collection(s) : Neige
Contributeur(s) : Traducteur : Alain Suied
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84590-137-7
EAN13 : 9782845901377
Reliure : Broché
Pages : 142
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 232 g