Un coup de coeur de Libraires BD - Manga
Hole, ville lugubre et appauvrie (qui pourrait faire penser à Kuzutetsu dans le Seinen Gunnm) par une ancienne guerre sans merci entre les Humains et les Mages. Ces derniers quittent leur cité dans le but de s’entraîner sur les Humains. On ne parle pas ici d’entraînement au tir ou juste au combat, mais de transmutation en cafard ou de démembrement “propre” (oui Harry Potter a bien changé…)
En parlant de transmutation, le protagoniste de cette histoire est un homme amnésique à la tête de lézard du nom de Caïman (dur à oublier), à la recherche du mage qui l’a transformé. Pour ce faire, il va mettre dans sa gueule le visage du premier Mage qu’il croisera, et la version humaine de Caïman qui se trouve dans sa gorge lui demandera si c’est bien lui qui lui a jeté ce mauvais sort. Si ce n’est pas lui, et bien il se débarrassera de lui, je laisse place à votre imagination. Pendant sa quête, Caïman sera épaulé par sa meilleure amie, Nikaido. Une jeune femme extrêmement forte, qui cache un lourd secret à son ami. Lorsqu’ils ne chassent pas de mages, ils se retrouvent dans le restaurant de Nikaido et mangent le plat préféré de Caïman, des Gyozas.
En parallèle, nous suivons deux “nettoyeurs” mages Shin et Noi qui travaillent pour le terrifiant En, ce dernier les a recruté pour enquêter et s’occuper de la personne responsable des disparitions de mages dans Hole. Shin est un homme au masque en forme de cœur humain (charmant) à la patience limitée, qui s’occupe de ses adversaires à l’aide de son marteau. Quant à son acolyte, Noi est une jeune femme à la force surhumaine qui enfonce le crâne de ses contrats dans le mur tels des cadres (il faut croire que la délicatesse était en option).
Dorohedoro est paru au Japon en 2000 dans un magazine mensuel, le Monthly Ikki et s’est terminé en 2018 dans le Monthly Shōnen Sunday. Il a su se démarquer dans le genre du Seinen grâce à son scénario original, son humour franc et son héros au physique inoubliable. Le dessin est clair et magnifique, ce qui nous évite de nous demander ce qu’il se passe en pleine action. L’humour noir est justement dosé, l’auteure n’en fais pas trop pour éviter de rendre la situation fade et perdre l’effet desiré. Si vous avez lu et aimé Dai Dark, Seinen aussi écrit par Q Hayashida et paru en 2019 au Japon, nous vous recommandons Dorohedoro !