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Ce document propose une visite en images des îles Marquises et de leurs habitants. ©Electre 2024
Fièrement planté en plein Pacifique sud, l'archipel des Marquises fut d'abord peuplé par les Maoris. Après une longue épopée, ils débarquèrent sur ces îles qu'ils baptisèrent Te Henua Enana, « la terre des hommes ».
Les tribus y inventent une culture flamboyante, sur fond de guerre et d'érotisme. Les lois sont érigées sous forme de tabous. Les activités sociales et les rites religieux se déroulent sur des espaces sacrés. Les tiki dotés d'un pouvoir surnaturel nommé mana apparaissent aux Marquises avant d'envahir le triangle polynésien. Statues de pierre ou de bois, à la fois gendarmes occultes, représentations des ancêtres et messagers des dieux, ils demeurent craints et respectés.
La magie sensuelle de la danse sert ici de langage pour dire l'amour, la guerre et pour prier. Patrimoine culturel de l'humanité, l'art sacré du tatouage y atteint son apogée.
En 1595, ces îles sont découvertes par l'Espagnol Alvaro de Mendaña de Neira qui les baptise « Marquises » avant de les rendre à leur belle solitude. Il faudra attendre deux siècles pour que, en 1774, James Cook y fasse une halte. En 1791, Etienne Marchand en prend possession au nom de la France.
A la fin du xixe siècle, l'intrusion brutale de l'Occident entraîne une dépopulation massive, avec les maladies et l'alcool apportés par les baleiniers. Plus tard, les missionnaires introduiront un autre mal, plus sournois celui-ci : l'éradication de leurs racines et de leur culture.
En 1900, Gauguin s'installe dans sa Maison du Jouir et défend ardemment les Marquisiens contre une administration alors injuste.
En 1074, Jacques Brel les immortalise avec son dernier album : Los Marquises.
A partir des années 1970, les Marquisiens se lancent dans une quête identitaire et se battent pour retrouver leur langue et leur mémoire perdues. Le tatouage retrouve sa raison d'être. Les mots de la langue sacrée reviennent sur leurs lèvres. Imprégnés de culture tahitienne et française, les Marquisiens restent cependant ce qu'ils ont toujours été : ne ressemblant qu'à eux-mêmes, uniques et authentiques.
Paru le : 11/10/2011
Thématique : Beaux livres Monde
Auteur(s) : Auteur : Madeleine Aubert Auteur (photographe) : Michel Aubert
Éditeur(s) :
Nouvelles éditions Pages du monde
Collection(s) : Anako
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-915867-54-1
EAN13 : 9782915867541
Reliure : Broché
Pages : 116
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 25.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 593 g