Un homme croit trouver refuge à Nice. Mais bientôt tout se complique et il ne lui reste que deux solutions pour s'accommoder des soucis que lui cause la formation de l'Europe : s'intégrer ou éduquer. ©Electre 2025

A un moment où l'Union européenne peine à se donner une constitution, le journal intime d'un eurocrate pur et dur pose la question, que n'osent pas aborder les hommes et les quelques femmes qui nous gouvernent : "Comment donner une âme à notre pauvre europe ?"

Découragé par l'absence de progrès accompli par Bruxelles le "homunculus-europeanus", P.R, migre à Nice, où est né le dernier des traités illisibles.

Pris dans le tourbillon de son carnaval permanent il perd le Nord :

Est-il à la Côte d'Azur ou plutôt à la côte d'usure, sur la Promenade des Anglais ou sur la Promenade des Russes ?

Les démons de la préfecture se déguisent en bureaucrates alors que les taliban profitent de l'arrivée de l'Euro pour se bagarrer dans les parkings souterrains.

Dans un bistrot devenu confessionnal, P.R. avoue son déchirement entre le présent et le passé que certains rangent dans la liste des maladies sous le nom de "bruxellose". Porté au paroxysme de la dualité, sa personnalité se dédouble :

Richard de France fait des efforts surhumains pour s'intégrer dans le pays d'accueil,

Pierre d'Europe ambitionne d'élever ses habitants au rang de citoyens-modèle de l'Union.

Condamnés à cohabiter ces deux frères-ennemi se lancent dans la campagne des Présidentielles pour se retrouver... SDF à Manhattan encore mal remis du 11 septembre. Vu d'outre-Atlantique les contours de la Méditerranée prennent la silhouette d'une reine mystique judéo-berbère. Pour la conquérir, les deux malheureux candidats à la Présidence se métamorphosent en Pierre de Judéopolis et Richard d'Islamabad. Miracle ! Ils parviennent à trouver la clé permettant de libérer l'âme de l'Europe pris en otage par le conflit du Proche Orient.

A un moment de l'histoire où l'absurde devient réalité, l'utopie fait vivre. L'espace bureaucratique se transforme en jardin érotique et les eurocrates deviennent des voyoucrates sympathiques qui pratiquent la thérapie du rire. A prescrire à tout immigrant potentiel !