Quatrième de couverture
Marya est dans l'œuvre de Joyce Carol Oates un roman différent. Pour la première fois, la romancière la plus célèbre, la plus prolifique et paradoxalement la plus secrète des Etats-Unis va nous parler d'elle, nous donner des clés, un code pour décrypter une histoire : la sienne. C'est un livre bouleversant, hanté par la souffrance, où l'écriture est sauvage, directe.
Marya Knauer a huit ans quand son père est tué dans une rixe. Peu après, sa mère l'abandonne et elle est recueillie par un oncle et une tante plus indifférents que méchants. Les jours vont alors se ressembler au long desquels la petite fille, très isolée, va apprendre la cruauté, la peur, la violence. Au cours d'une scène terrible, un de ses cousins tentera de la violer dans une décharge publique, au milieu des carcasses de voitures. Marya se réfugie dans ses études. Ambitieuse, elle réussit brillamment à l'université - mais toujours seule, isolée des autres. Elle écrit avec passion jusqu'à la limite extrême du désespoir, de la folie, de l'épuisement total. Sa première liaison, avec un éminent professeur, finira tragiquement. Il lui faudra quelques années encore pour devenir un écrivain reconnu et vivre un amour heureux avec un journaliste. Mais Marya qui sait souffrir si intensément sait-elle vivre le bonheur ? «Ne commence pas à pleurer, lui disait sa mère, tu ne pourras plus t'arrêter». Et nous la quittons quand elle entame, à la recherche précisément de sa mère, celle qui l'a abandonnée, un terrible voyage dans le passé, «ce territoire perdu où l'on ne peut pénétrer».
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