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John Gray a servi de modèle à Oscar Wilde pour son personnage Dorian Gray. Ce roman est une réponse à Wilde, le testament d'un double, la réplique du miroir au dandy. ©Electre 2024
1891, Oscar Wilde publie en feuilleton Le Portrait de Dorian Gray. Les initiés décèlent aussitôt l'hommage rendu au plus «smart» de ses jeunes amis, John Gray, vingt-cinq ans, à qui aucun d'entre eux ne songerait à attribuer les malheurs ou les crimes de Dorian. Fils de charpentier-charron, John Gray crut trouver par deux fois l'initiation libératrice. D'abord lorsque ses dons, et sans doute sa beauté, lui ouvrirent, comme par miracle, les portes de coteries littéraires partagées entre l'ésotérisme élitiste, le ralliement au catholicisme et le dandysme homosexuel. Ensuite, lorsqu'il fut admis, à l'âge symbolique de trente-trois ans, chez les dominicains pour prononcer des vœux qu'il ne rompit jamais. La plongée dans la haute société londonienne l'a laissé insatisfait. Son amitié vite brisée avec Oscar Wilde date de cette époque. Toute sa vie il en gardera la nostalgie. Wilde, pour sa part, évoquant John Gray et son ami Pierre Louys, confessera plus tard :
«Ma vraie vie, ma plus haute vie était avec eux et leurs pairs.»
«Je meurs au-dessus de mes moyens», soupirait Wilde sur son lit de mort. «Me suis-je bien survécu !», semble lui répondre Gray.
1929. Park, son seul roman, écrit par Gray à la fin de sa vie, représente encore une forme de réponse à Wilde, ainsi qu'à ses détracteurs : testament d'un double, réplique du miroir au dandy et livre majeur de l'inversion. Le pays qu'aborde Mungo Park (du nom du célèbre explorateur) ressemble étrangement à l'Angleterre de Gray, mais, ici, les Blancs sont réduits en servitude par une caste noire somptueuse et civile, mais secrètement guerrière. Cette aristocratie nègre parle le bapama, croit en un Jésus noir et use du latin comme langue sacrée. Toutefois, l'évêque au sommet de la hiérarchie est un Blanc, comme la foule des pâles rongeurs inoffensifs qui s'affairent, apeurés, dans l'immense souterrain de cette Métropolis. L'apartheid à l'envers.
Mort au monde, Nègre d'âme, blanc de peau, étranger où qu'il aille, Gray-Park, au terme de son roman, sait que «la tombe est un salon très noir» et signe ainsi son épitaphe : «Je dors mais mon cœur veille.»
Paru le : 01/01/1987
Thématique : Littérature Anglo-Saxonne
Auteur(s) : Auteur : John Gray
Éditeur(s) :
Lieu commun
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Traducteur : Paul Rozenberg - Préfacier : Paul Rozenberg
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782867050756
Reliure : Broché
Pages : 130
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.0 cm
Poids: 170 g