en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Le XVIIIe siècle est une période charnière pour la police de Paris et pour l'image des policiers dans la population. Entre la réforme de Colbert à la fin des années 1660 et la Révolution française, la police renforce son emprise sur le territoire urbain, diversifie ses activités et accroît sa surveillance sur la société. Répondant à une attente sécuritaire, ce contrôle attise les tensions. ©Electre 2025
« L'admirable police »
Exerçant son action du cabaret au salon, du bordel à la loge maçonnique, la police de Paris serait-elle « la plus parfaite », comme certains le proclament au siècle des Lumières, pour tenir une aussi grande ville d'Europe ?
La vaste réforme impulsée au temps de Colbert en 1666-1667 ne se limite pas à la création de la lieutenance générale de police. Tout au contraire, elle inaugure une dynamique de transformation des pouvoirs policiers parisiens : il s'agit d'améliorer le recrutement et les pratiques des commissaires au Châtelet, des inspecteurs et des auxiliaires, ces « mouches » et espions qui fréquentent les « petits cafés » et les lieux louches, tous métamorphosés en « bons ouvriers » de la sûreté publique. Plus préventive que répressive, la police renforce sa surveillance sur la société et son emprise sur le territoire urbain ; soucieuse du « bonheur des hommes en société », elle intervient dans les domaines de la salubrité, de la santé, de la voirie, des arts et métiers, du commerce et des marchés pour rassurer et protéger les « bons citoyens ». Mais cette « force vigilante et active » (Louis Sébastien Mercier) est là aussi pour surveiller, évincer, enfermer, sans faiblesse, les « indésirables » et faire taire le « peuple murmurant ». Aussi nourrit-elle constamment des tensions : les résistances ne cessent jamais et la cristallisation des critiques autour du « despotisme » de la police est un puissant ferment de l'effervescence pré-révolutionnaire. À partir des années 1760, la philosophie du droit naturel, une nouvelle idée de la liberté et de la souveraineté politique rendent l'arbitraire policier de moins en moins acceptable. Ces critiques rencontrent le vécu ordinaire des hommes et des femmes à la vie fragile, qui savent la police dure aux pauvres et à tous les laissés-pour-compte du « beau XVIIIe siècle ».
En 1789, la dénonciation du despotisme de cette police qui a prétendu se mêler de tout, qui a voulu tout connaître, tout prévoir, érige les services de la lieutenance générale en emblème de la tyrannie, une Bastille à abattre pour qu'enfin triomphent l'état de Droit et l'égalité de tous devant la Loi.
Paru le : 17/11/2016
Thématique : Histoire moderne générale
Auteur(s) : Auteur : Vincent Milliot
Éditeur(s) :
Champ Vallon
Collection(s) : Epoques
Contributeur(s) : Collaborateur : Justine Berlière
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 979-10-267-0439-3
EAN13 : 9791026704393
Reliure : Broché
Pages : 369
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.8 cm
Poids: 599 g